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L'au teur de ce tableau ; M. Taillasson, dont les com-
positions jouissent depuis long-temps d'une estime mé-
ritée , a parfaitement conçu et retracé son sujet. Tous
les personnages concourent à l'action principale. D'une
main la reine découvre son sein , et de l'autre elle
montre aux assassins la statue d'Alexandre : idée heu-
reuse, qui ajoute encore au pathétique de la situation.
La jeune Thessalonice implore les bourreaux : Roxane
s'est réfugiée aux pieds de la statue du roi son époux,
vers laquelle son fils, encore enfant, élève ses petits
bras. Le guerrier que Cassandre excite à assassiner
Olympias montre bien par son attitude son refus
d'obéir. Un autre soldat, frappé de la majestueuse fer-
meté de la reine, détourne la tête et laisse tomber son
épée. Mais Olympias a encore tout à craindre; plu-
sieurs parens de ceux qu'elle a immolés accourent les
armes à la main, et la fureur peinte sur leurs visages
annonce qu'ils n'écouteront ni la pitié ni le respect.
Lorsque ce tableau fut exposé, le public donna de grands
éloges à la vérité et au pathétique des expressions, et
n'hésita pas à le placer au rang des meilleures produc-
tions de l'artiste. '
L'au teur de ce tableau ; M. Taillasson, dont les com-
positions jouissent depuis long-temps d'une estime mé-
ritée , a parfaitement conçu et retracé son sujet. Tous
les personnages concourent à l'action principale. D'une
main la reine découvre son sein , et de l'autre elle
montre aux assassins la statue d'Alexandre : idée heu-
reuse, qui ajoute encore au pathétique de la situation.
La jeune Thessalonice implore les bourreaux : Roxane
s'est réfugiée aux pieds de la statue du roi son époux,
vers laquelle son fils, encore enfant, élève ses petits
bras. Le guerrier que Cassandre excite à assassiner
Olympias montre bien par son attitude son refus
d'obéir. Un autre soldat, frappé de la majestueuse fer-
meté de la reine, détourne la tête et laisse tomber son
épée. Mais Olympias a encore tout à craindre; plu-
sieurs parens de ceux qu'elle a immolés accourent les
armes à la main, et la fureur peinte sur leurs visages
annonce qu'ils n'écouteront ni la pitié ni le respect.
Lorsque ce tableau fut exposé, le public donna de grands
éloges à la vérité et au pathétique des expressions, et
n'hésita pas à le placer au rang des meilleures produc-
tions de l'artiste. '