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Planche cinquante-sixième. — La Nativité de Jésus-
Christ. Tableau de la galerie du Muséum m} par Gau-
dentio Ferrari.
Ce tableau a le caractère de simpliciié qui distinguait
les peintres italiens à l'époque où Raphaël fit paraître
ses premiers chef-d'oeuvres. Il y a de la légèreté dans
les deux figures d'anges qui sont en l'air, et ceux qui
adorent le Christ ont beaucoup de grâce. L'attitude de
la Vierge réunit la noblesse à l'expression. L'espèce de
turban dont Saint Joseph est coiffé ne paraît pas exac-
tement dans le costume. Il serait inutile de critiquer,
dans ce tableau , l'introduction d'un cardinal qui adore
Jésus naissant. Ferrari s'est conformé à l'usage établi,
en plaçant, dans sa composition , le personnage pour
lequel il la peignait. Le dessin de ce tableau est pur et
d'un bon goût, mais la touche en est un peu sèche.
Gaudentio Ferrari naquit, en 1484, à Valdugia dans
le Milanais. Il reçut les premiers principes de son art
d'André Scotto : il étudia sous Léonard de Vinci et
sous le Pérugin. Dans l'école de ce dernier peintre , il
eut occasion de connaître Raphaël qui lui donna des
preuves d'estime et de bienveillance , en l'employant
à peindre, daas les loges du Vatican, divers sujets d'a-
près ses dessins. Gaudentio travailla beaucoup à Milan.
Il eut même occasion d'y peindre en concurrence avec
le Titien. On admire surtout, à l'église des frères de la
passion , une Oêne à laquelle la mort ne lui permit pas
de mettre la dernière main. Plusieurs auteurs italiens y
et entre autres Paul Lomazzo, reprochent à Vasari de
îi'avoir parlé qu'indirectement de GaudentioFerrari,
Planche cinquante-sixième. — La Nativité de Jésus-
Christ. Tableau de la galerie du Muséum m} par Gau-
dentio Ferrari.
Ce tableau a le caractère de simpliciié qui distinguait
les peintres italiens à l'époque où Raphaël fit paraître
ses premiers chef-d'oeuvres. Il y a de la légèreté dans
les deux figures d'anges qui sont en l'air, et ceux qui
adorent le Christ ont beaucoup de grâce. L'attitude de
la Vierge réunit la noblesse à l'expression. L'espèce de
turban dont Saint Joseph est coiffé ne paraît pas exac-
tement dans le costume. Il serait inutile de critiquer,
dans ce tableau , l'introduction d'un cardinal qui adore
Jésus naissant. Ferrari s'est conformé à l'usage établi,
en plaçant, dans sa composition , le personnage pour
lequel il la peignait. Le dessin de ce tableau est pur et
d'un bon goût, mais la touche en est un peu sèche.
Gaudentio Ferrari naquit, en 1484, à Valdugia dans
le Milanais. Il reçut les premiers principes de son art
d'André Scotto : il étudia sous Léonard de Vinci et
sous le Pérugin. Dans l'école de ce dernier peintre , il
eut occasion de connaître Raphaël qui lui donna des
preuves d'estime et de bienveillance , en l'employant
à peindre, daas les loges du Vatican, divers sujets d'a-
près ses dessins. Gaudentio travailla beaucoup à Milan.
Il eut même occasion d'y peindre en concurrence avec
le Titien. On admire surtout, à l'église des frères de la
passion , une Oêne à laquelle la mort ne lui permit pas
de mettre la dernière main. Plusieurs auteurs italiens y
et entre autres Paul Lomazzo, reprochent à Vasari de
îi'avoir parlé qu'indirectement de GaudentioFerrari,