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racle qu'ils espéraient vainement prendre Troie , sans
le secours de Philoctète ; etUlysse entreprit de l'amener
au camp, malgré le profond ressentiment que ce guer-
rier devait conserver contre lui. Il y réussit avec le se-
cours de Pyrrhus, fils d'Achille, et l'intervention
d'Hercule qui apparut à son ami, lui ordonna d'oublier
tout motif de haine, et l'assura que Machaon, fils d'Es-
culape, guérirait sa blessure. Arrivé devant Troie, Phi-
loctète perça d'une de ses flèches, Paris, première
cause de cette mémorable guerre, et vit finir ses souf-
frances , ainsi qu'Hercule le lui avait prédit. Après la
prise d'Ilion , il fonda , dans l'Italie méridionale , la-
ville de Pétilie et celle de Thurium.
Sophocle a composé, sur le séjour de Philoctète à
Lemnos et la mission d'Ulysse , une des plus belles tra-
gédies que l'antiquité nous ait transmises. Laharpe
l'a fait passer en notre langue avec le plus grand succès.
C'est dans cet ouvrage que M. Lelhiere a puisé son su-
jet. Ecoutons l'éloquent interprète de Sophocle :
« Mon arc , entre mes mains seul et dernier recours,
« Servit à me nourrir ; et, lorsqu'un trait rapide
« Faisait du haut des airs tomber l'oiseau timide,
« Souvent il me fallait pour aller le chercher,
« D'un pied faible et souffrant gravir sur le rocher,
c Me traîner, en rampant, vers ma chutive proie. »
\ActeI, Scène IV).
On voit que l'artiste a saisi avec justesse les princi-
paux traits de ce récit. A l'avantage d'être bien pensé,
ce tableau réunit le mérite d'un dessin correct et d'une
couleur vigoureuse. II fut exposé, en l'an 7 , au salon
du Louvre, et mérita à l'auteur un prix d'encouragé-
ment.
racle qu'ils espéraient vainement prendre Troie , sans
le secours de Philoctète ; etUlysse entreprit de l'amener
au camp, malgré le profond ressentiment que ce guer-
rier devait conserver contre lui. Il y réussit avec le se-
cours de Pyrrhus, fils d'Achille, et l'intervention
d'Hercule qui apparut à son ami, lui ordonna d'oublier
tout motif de haine, et l'assura que Machaon, fils d'Es-
culape, guérirait sa blessure. Arrivé devant Troie, Phi-
loctète perça d'une de ses flèches, Paris, première
cause de cette mémorable guerre, et vit finir ses souf-
frances , ainsi qu'Hercule le lui avait prédit. Après la
prise d'Ilion , il fonda , dans l'Italie méridionale , la-
ville de Pétilie et celle de Thurium.
Sophocle a composé, sur le séjour de Philoctète à
Lemnos et la mission d'Ulysse , une des plus belles tra-
gédies que l'antiquité nous ait transmises. Laharpe
l'a fait passer en notre langue avec le plus grand succès.
C'est dans cet ouvrage que M. Lelhiere a puisé son su-
jet. Ecoutons l'éloquent interprète de Sophocle :
« Mon arc , entre mes mains seul et dernier recours,
« Servit à me nourrir ; et, lorsqu'un trait rapide
« Faisait du haut des airs tomber l'oiseau timide,
« Souvent il me fallait pour aller le chercher,
« D'un pied faible et souffrant gravir sur le rocher,
c Me traîner, en rampant, vers ma chutive proie. »
\ActeI, Scène IV).
On voit que l'artiste a saisi avec justesse les princi-
paux traits de ce récit. A l'avantage d'être bien pensé,
ce tableau réunit le mérite d'un dessin correct et d'une
couleur vigoureuse. II fut exposé, en l'an 7 , au salon
du Louvre, et mérita à l'auteur un prix d'encouragé-
ment.