( 99 )
Planche quarante - sixième. — Une Bacchante. Status
antique de la galerie du Muséum.
Cette figure, couronnée de pampres, tient de sa
main droite , qui est moderne , une coupe et une
grappe de raisin. Elle a deux tuniques sans manches:
l'une est courte, l'autre tombe sur ses pieds. Sur ces
tuniques est une peau de chèvre.
La coiffure de cette statue et les restaurations mo-
dernes lui ont fait donner le nom de Bacchante. On
peut cependant douter que cette dénomination s'ac-
corde avec l'intention de l'artiste.
Voici les principaux traits auxquels on reconnaît les
Bacchantes dans les bas-reliefs antiques : des vêtemens
légers et qui ne couvrent le nu qu'en partie , ou même
des peaux de tigres jetées négligemment en écharpe au-
tour du corps; des couronnes de lierre et des ceintures
de pampre. Le plus souvent, ces figures portent à la
main un thyrse , ou lance courte, entouré de lierre.
Elles ont toujours les cheveux épars sur leurs épaules
nues, ce que les dames romaines regardaient comme
contraire à la pudeur.
Ajoutons ici ce que Winckelmann dit de l'expression
des Bacchantes :
« fa Grâce à laquelle j'ai donné Je nom de comique,
« est rendue, dans quelques têtes de Faunes et de
« Bacchantes, par un sourire de gaieté qui fait tirer
« les angles de la bouche en haut. Dans toutes les
« figures où cette gaic-té est marquée par de pareils
« traits, on voit toujours la physionomie caractérisée
"- par un profil commun et aplati, ou par un nez en-
Planche quarante - sixième. — Une Bacchante. Status
antique de la galerie du Muséum.
Cette figure, couronnée de pampres, tient de sa
main droite , qui est moderne , une coupe et une
grappe de raisin. Elle a deux tuniques sans manches:
l'une est courte, l'autre tombe sur ses pieds. Sur ces
tuniques est une peau de chèvre.
La coiffure de cette statue et les restaurations mo-
dernes lui ont fait donner le nom de Bacchante. On
peut cependant douter que cette dénomination s'ac-
corde avec l'intention de l'artiste.
Voici les principaux traits auxquels on reconnaît les
Bacchantes dans les bas-reliefs antiques : des vêtemens
légers et qui ne couvrent le nu qu'en partie , ou même
des peaux de tigres jetées négligemment en écharpe au-
tour du corps; des couronnes de lierre et des ceintures
de pampre. Le plus souvent, ces figures portent à la
main un thyrse , ou lance courte, entouré de lierre.
Elles ont toujours les cheveux épars sur leurs épaules
nues, ce que les dames romaines regardaient comme
contraire à la pudeur.
Ajoutons ici ce que Winckelmann dit de l'expression
des Bacchantes :
« fa Grâce à laquelle j'ai donné Je nom de comique,
« est rendue, dans quelques têtes de Faunes et de
« Bacchantes, par un sourire de gaieté qui fait tirer
« les angles de la bouche en haut. Dans toutes les
« figures où cette gaic-té est marquée par de pareils
« traits, on voit toujours la physionomie caractérisée
"- par un profil commun et aplati, ou par un nez en-