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Planche cinquantième. — Jeune Faune avec une Pan-*
thère. Statue antique de la galerie du Muséum.
Cette statue est placée en face de celle dont on a
donné la gravure , planche 70 , page 147 du quatrième
volume de cet ouvrage. Tout porte à croire que ces
deux Faunes, qui sont en marbre de Paros, et ont
chacun environ quatre pieds de hauteur, sont l'ouvrage
du même artiste. Leur attitude est semblable; la diffé-
rence qu'on remarque entre eux consiste dans la nebris
ou peau de chevreuil/que porte en écharpe le Faune
dont on donne ici le trait; l'autre est entièrement nu ,
et l'on ne voit pas auprès de lui le tronc d'arbre autour
duquel une vigne serpente. Il serait difficile d'assigner
à l'une de ces deux statues la préférence sur l'autre :
toutes deux sont correctement dessinées, et offrent les
traits caractéristiques des divinités champêtres. Celle-ci
toutefois a un mouvement plus vif qui lui donne plus
d'élégance. Quant aux, deux animaux, ils sont égale-
ment négligés.
Ces disparates choquantes que présentent plusieurs
sculptures antiques, entre le travail de la .figure prin-
cipale et celui des accessoires , sont senties par tout le
monde, et ont souvent exercé la sagacité des anti-
quaires. Winckehnaun a essayé d'expliquer les motifs
que les anciens ont eus d'en agir ainsi :
« Rien ne prouve mieux, dit-il (*), le peu d'attention
* qu'apportaient les anciens artistes à rendre les choses
(*) Histoire de l'Art, Jiv. IV, chap. IV.
Planche cinquantième. — Jeune Faune avec une Pan-*
thère. Statue antique de la galerie du Muséum.
Cette statue est placée en face de celle dont on a
donné la gravure , planche 70 , page 147 du quatrième
volume de cet ouvrage. Tout porte à croire que ces
deux Faunes, qui sont en marbre de Paros, et ont
chacun environ quatre pieds de hauteur, sont l'ouvrage
du même artiste. Leur attitude est semblable; la diffé-
rence qu'on remarque entre eux consiste dans la nebris
ou peau de chevreuil/que porte en écharpe le Faune
dont on donne ici le trait; l'autre est entièrement nu ,
et l'on ne voit pas auprès de lui le tronc d'arbre autour
duquel une vigne serpente. Il serait difficile d'assigner
à l'une de ces deux statues la préférence sur l'autre :
toutes deux sont correctement dessinées, et offrent les
traits caractéristiques des divinités champêtres. Celle-ci
toutefois a un mouvement plus vif qui lui donne plus
d'élégance. Quant aux, deux animaux, ils sont égale-
ment négligés.
Ces disparates choquantes que présentent plusieurs
sculptures antiques, entre le travail de la .figure prin-
cipale et celui des accessoires , sont senties par tout le
monde, et ont souvent exercé la sagacité des anti-
quaires. Winckehnaun a essayé d'expliquer les motifs
que les anciens ont eus d'en agir ainsi :
« Rien ne prouve mieux, dit-il (*), le peu d'attention
* qu'apportaient les anciens artistes à rendre les choses
(*) Histoire de l'Art, Jiv. IV, chap. IV.