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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 5.1803 [Cicognara, 3401-5]

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Planche première – Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19287#0194
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( "S )

Planche cinquante-huitième. — Cérès. Statue antique
de la galerie du Muséum.

La déesse de l'agriculture porte sur sa tête une
Couronne , et s'enveloppe d'un large manteau , bordé
de franges, qui dessine avec grâce les contours de
son corps. Le Musée possède peu de statues plu,s
remarquables que celle-ci, par l'élégance et la belle
exécution des draperies. Au caractère fin, à l'expres-
sion voluptueuse de cette tête , et à sa ressemblance
avec plusieurs médailles authentiques, les antiquaires
ont jugé qu'elle représente Julie, fille d'Auguste. On
s'étonnerait que l'artiste eût représenté, sous le cos-
tume sévère d'une des plus graves divinités, une
princesse qui ne se rendit fameuse que par ses éga-
remens, si les ouvrages antiques ne nous offraient
souvent de semblables métamorphoses.

Julie, fille unique de l'heureux héritier de César,
fut, dès sa plus tendre enfance, l'objet de la ten-
dresse de son père. Quelques auteurs ont même pré-
tendu qu'elle lui avait inspiré un sentiment plus vif
que l'amour paternel. Quoi qu'il 6n soit , Auguste
lui donna pour mari ]e fils de sa sœur Octavie, le
jeune Marcellus , trop tôt enlevé aux Romains dont
ïl était l'espoir. Julie, devenue l'épouse d'Agrippa,
franchit toutes les bornes de la pudeur ; ses intri-
gues , divulguées par toute la ville , lui paraissaient
des titrée de gloire. Veuve d'Agrippa, elle fut mariée
à Tibère qui , ne pouvant supporter ses désordres ,
s'éloigna de la. cour. Auguste, enfin, exila cette prin-
 
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