DOI Heft:
Planche première – Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19288#0037
( ï9 )
Planche sixième. ■—Façade de Vhôtel Thélusson , situé à
Paris, rue de Provence, vis-à-vis la rue Cérutti.
Si jamais une maison particulière présenta au dehors
l’imposant aspect d’un monument public , c’est assuré-
ment la façade représentée sur cette planche. Placée
ingénieusement par l’architecte le Deux à l’extrémité
d’une belle rue , qu’elle termine par sa décoration pit-
toresque et théâtrale , elle embellit encore le brillant
quartier de la rue de Provence.
Pour mieux juger ici de l’effet magique de ce grand
arc, il faudrait une élévation perspective qui pût en
faire apercevoir l’épaisseur ainsi que les riches caissons
qui forment un cadre mâle et ferme à l’élégante archi-
tecture de la maison.
Il faudrait que l’opposition des arbres qui détachent
ces deux plans l’un de l’autre , pût être indiquée par
leur forme et par leur couleur, comme la nature les pré-
sente en exécution , ce que le genre et la petitesse du
dessin n’a pas permis de faire. Mais tous les gens de
goût qui ont parcouru ce quartier,et qui n’ont pu s’em-
pêcher de remarquer cette maison, l’une des plus riches
et des plus agréables de Paris, se rappelleront bien ces
effets séduisans. Ceux qui n’ont point vu la capitale
pourront aisément se les figurer. Chacun applaudit main-
tenant à l’idée heureuse et au goût de l’artiste qui bâtit,
il y a environ 2.5 ans , cette élégante demeure 3 et , ce-
pendant, je me rappelle encore les clameurs du vul-
gaire, pendant ou peu après la construction de cette
nouveauté ; on disait, que veut-011 faire de ce pont?...
C’est une bastille.... une carrière.... cet architecte est
fou._ la porte est plus grande que la maison.... et
Planche sixième. ■—Façade de Vhôtel Thélusson , situé à
Paris, rue de Provence, vis-à-vis la rue Cérutti.
Si jamais une maison particulière présenta au dehors
l’imposant aspect d’un monument public , c’est assuré-
ment la façade représentée sur cette planche. Placée
ingénieusement par l’architecte le Deux à l’extrémité
d’une belle rue , qu’elle termine par sa décoration pit-
toresque et théâtrale , elle embellit encore le brillant
quartier de la rue de Provence.
Pour mieux juger ici de l’effet magique de ce grand
arc, il faudrait une élévation perspective qui pût en
faire apercevoir l’épaisseur ainsi que les riches caissons
qui forment un cadre mâle et ferme à l’élégante archi-
tecture de la maison.
Il faudrait que l’opposition des arbres qui détachent
ces deux plans l’un de l’autre , pût être indiquée par
leur forme et par leur couleur, comme la nature les pré-
sente en exécution , ce que le genre et la petitesse du
dessin n’a pas permis de faire. Mais tous les gens de
goût qui ont parcouru ce quartier,et qui n’ont pu s’em-
pêcher de remarquer cette maison, l’une des plus riches
et des plus agréables de Paris, se rappelleront bien ces
effets séduisans. Ceux qui n’ont point vu la capitale
pourront aisément se les figurer. Chacun applaudit main-
tenant à l’idée heureuse et au goût de l’artiste qui bâtit,
il y a environ 2.5 ans , cette élégante demeure 3 et , ce-
pendant, je me rappelle encore les clameurs du vul-
gaire, pendant ou peu après la construction de cette
nouveauté ; on disait, que veut-011 faire de ce pont?...
C’est une bastille.... une carrière.... cet architecte est
fou._ la porte est plus grande que la maison.... et