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tueuse, et tenant en main son caducée, s’approche
du trône de Jupiter, et semble promettre de fixer
sa demeure chez les français. Près d’elle , est 3a
Concorde, sa sœur, tenant un faisceau. L’artiste a
réuni , dans sa composition , toutes les divinités de
la cour céleste , parmi lesquelles on distingue le
Temps et Mercure, Cérès couronnée d’épis, Bacchus
tenant son tbyrse , Pan et les Nymphes qui président
aux campagnes. Dans un lointain lumineux , on
aperçoit encore un groupe de divinités. De l’autre
côté , Diane est sur son char, et presse ses coursiers.
Le signe du zodiaque indique les mois qui suivirent
celui où Marie de Médicis prit les rênes du gou-
vernement (*).
Sur le premier plan, Apollon tenant son arc,
Mi nerve, armée de sa lance et couverte de son égide ,
poursuivent la Discorde, l’Envie, la Haine et la
Eraude qui secouent leurs flambeaux et agitent leurs
serpens. Mars s’apprête aussi à les combattre, malgré
Vénus qui s’efforce de le retenir.
On ne peut disconvenir que le dessin de ce ta-
bleau prête à la critique; il est néanmoins digne
d’éloges sous plus d’un rapport. O11 désirerait plus
de noblesse et de pureté dans les figures princi-
pales , mais l’ensemble est parfaitement rendu , et
plusieurs détails ofïrent de la vérité et de la cor-
rection. Le profil de Jupiter n’a point la grandeur
que les artistes grecs avaient su donner au maître
des dieux, et dont le type se retrouve dans plu-
La Balance et le Scorpion désignent l’automne. La reine fut
nommée régente par le parlement, aussitôt ap^ ès la mort d«
Henri IV, assassiné le i4 mai 1610.
tueuse, et tenant en main son caducée, s’approche
du trône de Jupiter, et semble promettre de fixer
sa demeure chez les français. Près d’elle , est 3a
Concorde, sa sœur, tenant un faisceau. L’artiste a
réuni , dans sa composition , toutes les divinités de
la cour céleste , parmi lesquelles on distingue le
Temps et Mercure, Cérès couronnée d’épis, Bacchus
tenant son tbyrse , Pan et les Nymphes qui président
aux campagnes. Dans un lointain lumineux , on
aperçoit encore un groupe de divinités. De l’autre
côté , Diane est sur son char, et presse ses coursiers.
Le signe du zodiaque indique les mois qui suivirent
celui où Marie de Médicis prit les rênes du gou-
vernement (*).
Sur le premier plan, Apollon tenant son arc,
Mi nerve, armée de sa lance et couverte de son égide ,
poursuivent la Discorde, l’Envie, la Haine et la
Eraude qui secouent leurs flambeaux et agitent leurs
serpens. Mars s’apprête aussi à les combattre, malgré
Vénus qui s’efforce de le retenir.
On ne peut disconvenir que le dessin de ce ta-
bleau prête à la critique; il est néanmoins digne
d’éloges sous plus d’un rapport. O11 désirerait plus
de noblesse et de pureté dans les figures princi-
pales , mais l’ensemble est parfaitement rendu , et
plusieurs détails ofïrent de la vérité et de la cor-
rection. Le profil de Jupiter n’a point la grandeur
que les artistes grecs avaient su donner au maître
des dieux, et dont le type se retrouve dans plu-
La Balance et le Scorpion désignent l’automne. La reine fut
nommée régente par le parlement, aussitôt ap^ ès la mort d«
Henri IV, assassiné le i4 mai 1610.