( 7 3 )
Planche trente~troisihne. —• La Manne dans le désert.
Tableau de la galerie du Musée : par N. Poussin.
Les Israélites étant sortis d’Egypte, se trouvèrent
dans une grande détresse, faute de nourriture,au milieu,
du désert; déjà ils commençaient à murmurer, lorsque
Moyse adressa ses prières au Seigneur , pour qu’il mît
fin à la misère du peuple. Alors il tomba du ciel une
prodigieuse quantité de manne dont les Israélites se
rassasièrent. Cette nourriture miraculeuse était renou-
velée chaque matin.
Ce trait de l’Ecriture a fourni au Poussin le sujet
d’une de ses plus belles compositions.
Le lieu de la scène est un désert inhabitable, et cou-
vert de rochers escarpés. Le sol est aride et desséché.
Les arbres sont sans fraîcheur. D’épais nuages obscur-
cissent le ciel. On aperçoit dans le lointain les tentes
des Israélites. Sur un plan un peu éloigné, mais dans
une place très-apparente, Moyse est debout, et montre
le ciel à plusieurs hébreux prosternés près de lui; son
frère Aaron adresse au Seigneur des actions de grâces.
Tous les personnages épisodiques dont le Poussin a
enrichi le devant de son tableau concourent, avec une
admirable variété, à l’expression générale.
A droite , on remarque deux jeunes garçons qui s’ef-
forcent de recueillir la manne répandue à terre. Dans
cette lutte, née du besoin, l’avantage reste à celui qui
a le plus d’âge et de vigueur. Près d’eux, un jeune
homme porte une corbeille remplie de manne , et
s’avance vers un vieillard , épuisé par l’âge et par la
faim, qu’une jeune femme lui désigne. Ce vieillard est
8. 17
Planche trente~troisihne. —• La Manne dans le désert.
Tableau de la galerie du Musée : par N. Poussin.
Les Israélites étant sortis d’Egypte, se trouvèrent
dans une grande détresse, faute de nourriture,au milieu,
du désert; déjà ils commençaient à murmurer, lorsque
Moyse adressa ses prières au Seigneur , pour qu’il mît
fin à la misère du peuple. Alors il tomba du ciel une
prodigieuse quantité de manne dont les Israélites se
rassasièrent. Cette nourriture miraculeuse était renou-
velée chaque matin.
Ce trait de l’Ecriture a fourni au Poussin le sujet
d’une de ses plus belles compositions.
Le lieu de la scène est un désert inhabitable, et cou-
vert de rochers escarpés. Le sol est aride et desséché.
Les arbres sont sans fraîcheur. D’épais nuages obscur-
cissent le ciel. On aperçoit dans le lointain les tentes
des Israélites. Sur un plan un peu éloigné, mais dans
une place très-apparente, Moyse est debout, et montre
le ciel à plusieurs hébreux prosternés près de lui; son
frère Aaron adresse au Seigneur des actions de grâces.
Tous les personnages épisodiques dont le Poussin a
enrichi le devant de son tableau concourent, avec une
admirable variété, à l’expression générale.
A droite , on remarque deux jeunes garçons qui s’ef-
forcent de recueillir la manne répandue à terre. Dans
cette lutte, née du besoin, l’avantage reste à celui qui
a le plus d’âge et de vigueur. Près d’eux, un jeune
homme porte une corbeille remplie de manne , et
s’avance vers un vieillard , épuisé par l’âge et par la
faim, qu’une jeune femme lui désigne. Ce vieillard est
8. 17