Planche soixante - sixième. — S. Jean l’Evangéliste
plongé dans une cuve d’huile bouillante. Tableau
de la galerie du Musée; par Rubens.
On rapporte que lors de la seconde persécution
générale, suscitée contre les Chrétiens l’an q5, S. Jean,
arrêté par ordre du proconsul d’Asie , fut envoyé à
Rome, où on le jeta dans une chaudière d’huile
bouillante; mais que ses jours furent conservés mira-
culeusement. Peu de temps après Domitien le bannit
dans l’île de Pathmos , l’une des Sporades, où l’apôtre
écrivit son Apocalypse. Son exil ne dura qu’environ
une année.
La forme du cadre n’a point permis au peintre de
donner à son sujet le développement qu’il paraissait
exiger. Les figures semblent gênées dans leur action ;
défaut très-rare chez Rubens. La tête de S. Jean a de
l’expression, mais cette figure manque de noblesse. On
reconnaît Rubens à la facilité de l’exécution , à la
finesse et à l’éclat du coloris. L’effet lumineux de la
gloire est parfaitement rendu.
Ce tableau est le pendant de la Décollation de
S. Jean-Baptiste, gravée pl. 22, p. 5i de ce huitième
volume. Tous deux étaient des volets.
Les figures sont de grandeur naturelle.
plongé dans une cuve d’huile bouillante. Tableau
de la galerie du Musée; par Rubens.
On rapporte que lors de la seconde persécution
générale, suscitée contre les Chrétiens l’an q5, S. Jean,
arrêté par ordre du proconsul d’Asie , fut envoyé à
Rome, où on le jeta dans une chaudière d’huile
bouillante; mais que ses jours furent conservés mira-
culeusement. Peu de temps après Domitien le bannit
dans l’île de Pathmos , l’une des Sporades, où l’apôtre
écrivit son Apocalypse. Son exil ne dura qu’environ
une année.
La forme du cadre n’a point permis au peintre de
donner à son sujet le développement qu’il paraissait
exiger. Les figures semblent gênées dans leur action ;
défaut très-rare chez Rubens. La tête de S. Jean a de
l’expression, mais cette figure manque de noblesse. On
reconnaît Rubens à la facilité de l’exécution , à la
finesse et à l’éclat du coloris. L’effet lumineux de la
gloire est parfaitement rendu.
Ce tableau est le pendant de la Décollation de
S. Jean-Baptiste, gravée pl. 22, p. 5i de ce huitième
volume. Tous deux étaient des volets.
Les figures sont de grandeur naturelle.