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Planche vingt-neuvième. — La Prudence. Bas-relief en
marbre , du Musée des monumens français ; par
Sarazin.
Ce bas-relief qui se voit dans la salle du dix-sep-
tième siècle, faisait partie des ornemens de la cha-
pelle où reposait Henri de Condé, aux grands Jé-
suites de Paris.
Les anciens et les modernes ont peint la Pru-
dence de diverses manières. Tantôt on lui donne deux
visages, tantôt un casque. Les attributs ont dù varier
aussi : des feuilles de mûrier, une flèche, un cerf qui
rumine, un hibou, une horloge de sable, un livré
ont servi tour-à-tour à faire distinguer cette vertu
du sage. Sarazin s'est contenté, pour l'indiquer ici,
d'entortiller un serpent autour de son bras , et dé
lui faire présenter par un génie le miroir de l'avenir.
Cette allégorie fort simple s'explique facilement.
La figure principale peut avoir trois pieds de pro-
portion. La tête a beaucoup d'expression. Les ajuste-
mens sont peut-être Un peu lourds , mais lie man-
quent point d'agrément. Les formes du Génie ont
cette incertitude, qui se fait remarquer dans l'en-
fance , et que quelques modernes reprochent aux
Grecs de n'avoir pas fait assez sentir dans leurs
ouvrages.
Si ce bas-relief ne réunit pas toutes les-beautés de
J'antique,'au moins y reconnaît-on le goût d'un imi-
tateur de J. Goujon. Sarazin aimait mieux copier les
figures de ce maître que d'en produire de nouvelles.
Il était né, en 1598, àNoyon. C'est à Rome qu'il
n. i5
Planche vingt-neuvième. — La Prudence. Bas-relief en
marbre , du Musée des monumens français ; par
Sarazin.
Ce bas-relief qui se voit dans la salle du dix-sep-
tième siècle, faisait partie des ornemens de la cha-
pelle où reposait Henri de Condé, aux grands Jé-
suites de Paris.
Les anciens et les modernes ont peint la Pru-
dence de diverses manières. Tantôt on lui donne deux
visages, tantôt un casque. Les attributs ont dù varier
aussi : des feuilles de mûrier, une flèche, un cerf qui
rumine, un hibou, une horloge de sable, un livré
ont servi tour-à-tour à faire distinguer cette vertu
du sage. Sarazin s'est contenté, pour l'indiquer ici,
d'entortiller un serpent autour de son bras , et dé
lui faire présenter par un génie le miroir de l'avenir.
Cette allégorie fort simple s'explique facilement.
La figure principale peut avoir trois pieds de pro-
portion. La tête a beaucoup d'expression. Les ajuste-
mens sont peut-être Un peu lourds , mais lie man-
quent point d'agrément. Les formes du Génie ont
cette incertitude, qui se fait remarquer dans l'en-
fance , et que quelques modernes reprochent aux
Grecs de n'avoir pas fait assez sentir dans leurs
ouvrages.
Si ce bas-relief ne réunit pas toutes les-beautés de
J'antique,'au moins y reconnaît-on le goût d'un imi-
tateur de J. Goujon. Sarazin aimait mieux copier les
figures de ce maître que d'en produire de nouvelles.
Il était né, en 1598, àNoyon. C'est à Rome qu'il
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