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Planche trente-troisième. — Vision de S. Bruno dans
le désert. Tableau de la galerie du Musée-; par P. F.
Mo la. i
Le silence du désert, l'aspect d'une lête de mort, ont
plongé S. Bruno dans les méditations les plus pro-
fondes, sur les vanités humaines ; mais toul-à-coup son
ame s'élève vers le ciel ; et, dans une douce comtempla-
tion, il aperçoit un chœur d'anges qui semblent lui
annoncer le bonheur durable dont les justes jouissent
au-delà du tombeau.
L'attitude du Saint n'est peut-être pas très-heureuse ;
mais la tête est pleine d'expression et de sentiment; le
dessin est pur et facile, et l'ajustement parfait. Le pay-
sage est d'un beau ton et l'un des meilleurs de Mola
qui excellait dans ce genre.
Ce tableau faisait partie de la collection du roi.
Mola, né à Coldré, dans le Milanais, en 1621, reçut de
son père les premières leçons; il devint ensuite le
disciple de l'Albane. Celui-ci, pour se l'attacher , lui
offrit la main d'une de. ses filles ; mais Mola désira con-
server son indépendance. A Venise , les conseils du
Guerchin qui bientôt fut jaloux de ses succès, et l'élude
des ouvrages du Titien, donnèrent à son coloris , la
vigueur qui le distingue.
:. Enfin il alla à Rome , jouir de sa renommée et
l'accroître encore. Innocent X et Alexandre VII le
comblèrent de leurs bienfaits.
Louis XIV , qui cherchait par tout des hommes
dignes de sa protection, voulut voir Mola, et occuper ses
talens ; mais lorsque ce peintre se disposait à venir jouir
Planche trente-troisième. — Vision de S. Bruno dans
le désert. Tableau de la galerie du Musée-; par P. F.
Mo la. i
Le silence du désert, l'aspect d'une lête de mort, ont
plongé S. Bruno dans les méditations les plus pro-
fondes, sur les vanités humaines ; mais toul-à-coup son
ame s'élève vers le ciel ; et, dans une douce comtempla-
tion, il aperçoit un chœur d'anges qui semblent lui
annoncer le bonheur durable dont les justes jouissent
au-delà du tombeau.
L'attitude du Saint n'est peut-être pas très-heureuse ;
mais la tête est pleine d'expression et de sentiment; le
dessin est pur et facile, et l'ajustement parfait. Le pay-
sage est d'un beau ton et l'un des meilleurs de Mola
qui excellait dans ce genre.
Ce tableau faisait partie de la collection du roi.
Mola, né à Coldré, dans le Milanais, en 1621, reçut de
son père les premières leçons; il devint ensuite le
disciple de l'Albane. Celui-ci, pour se l'attacher , lui
offrit la main d'une de. ses filles ; mais Mola désira con-
server son indépendance. A Venise , les conseils du
Guerchin qui bientôt fut jaloux de ses succès, et l'élude
des ouvrages du Titien, donnèrent à son coloris , la
vigueur qui le distingue.
:. Enfin il alla à Rome , jouir de sa renommée et
l'accroître encore. Innocent X et Alexandre VII le
comblèrent de leurs bienfaits.
Louis XIV , qui cherchait par tout des hommes
dignes de sa protection, voulut voir Mola, et occuper ses
talens ; mais lorsque ce peintre se disposait à venir jouir