Planche neuvième. — Laban cherchant des idoles. Tableau
de la galerie du Musée ; par La Hire.
Fatigué de sa longue servitude chez Laban, son beau-
père, Jacob résolut de le quitter en secret et d’emmener
tous les troupeaux qui faisaient partie de son salaire : il
prévint Lia et Rachel ses deux femmes, filles de Laban,
qui rassemblèrent leurs enfans et le suivirent dans sa fuite.
Lorsque Laban s’aperçut de leur départ, il se mit à les
poursuivre pour réclamer ses idoles qu’il ne retrouvait pas
dans sa maison. Il atteignit Jacob sur la montagne de Ga-
laad : « Pourquoi, lui dit-il, m’avez-vous dérobé mes
h Dieux? » Jacob protesta qu’il ne les avait pas em-
portés et permit à Laban de les chercher dans ses tentes.
C’était Rachel qui avait fait ce larcin sans le découvrir
à son époux ; elle eut soin , pendant que son père en fai-
sait la recherche, de se tenir assise sur ces idoles, et pré-
texta une incommodité pour n’être pas obligée de se lever
devant son père. Laban ne trouvant point ce qu’il cher-
chait , ne garda point de haine contre Jacob ; il lui pro-
posa de faire alliance et de dresser un monument en té-
moignage d’amitié. Un autel de pierres fut élevé sur la
montagne , et, après avoir mangé dessus avec toute sa
famille, Laban se sépara de Jacob, et bénit Rachel et
Lia.
Dans le tableau de La Hire, Laban est occupé à cher-
cher ses idoles; Jacob le regarde avec la tranquillité qui
convient à son innocence. On voit dans les traits de Ra-
chel, quoique cette figure soit placée sur un plan beaucoup
trop éloigné, l’inquiétude que doit lui causer la crainte de
se voir découverte. Auprès d’elle est sa sœur Lia. Les En-
5
II.
de la galerie du Musée ; par La Hire.
Fatigué de sa longue servitude chez Laban, son beau-
père, Jacob résolut de le quitter en secret et d’emmener
tous les troupeaux qui faisaient partie de son salaire : il
prévint Lia et Rachel ses deux femmes, filles de Laban,
qui rassemblèrent leurs enfans et le suivirent dans sa fuite.
Lorsque Laban s’aperçut de leur départ, il se mit à les
poursuivre pour réclamer ses idoles qu’il ne retrouvait pas
dans sa maison. Il atteignit Jacob sur la montagne de Ga-
laad : « Pourquoi, lui dit-il, m’avez-vous dérobé mes
h Dieux? » Jacob protesta qu’il ne les avait pas em-
portés et permit à Laban de les chercher dans ses tentes.
C’était Rachel qui avait fait ce larcin sans le découvrir
à son époux ; elle eut soin , pendant que son père en fai-
sait la recherche, de se tenir assise sur ces idoles, et pré-
texta une incommodité pour n’être pas obligée de se lever
devant son père. Laban ne trouvant point ce qu’il cher-
chait , ne garda point de haine contre Jacob ; il lui pro-
posa de faire alliance et de dresser un monument en té-
moignage d’amitié. Un autel de pierres fut élevé sur la
montagne , et, après avoir mangé dessus avec toute sa
famille, Laban se sépara de Jacob, et bénit Rachel et
Lia.
Dans le tableau de La Hire, Laban est occupé à cher-
cher ses idoles; Jacob le regarde avec la tranquillité qui
convient à son innocence. On voit dans les traits de Ra-
chel, quoique cette figure soit placée sur un plan beaucoup
trop éloigné, l’inquiétude que doit lui causer la crainte de
se voir découverte. Auprès d’elle est sa sœur Lia. Les En-
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II.