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Planche dix-septième. — Lot h et ses Filles conduits par
deux Anges, et préservés de la destruction de Sodome.
Tableau de la galerie du Musée ; par Paul Véronèse.
Lotli est obligé de fuir de Sodome que dévorent les feux
célestes : il est conduit par un Ange; mais son âge ralentit
ses pas, et il ne suit qu’avec peine et de loin ses Filles
dont l’une porte les provisions du voyage, et l’autre s’ap-
puye sur l’Ange qui les guide pour remettre sa chaussure
dérangée par la précipitation de leur fuite. Dans le loin-
tain , on voit la femme de Loth changée en statue de sel :
elle fut transformée ainsi parce qu’elle avait désobéi
aux ordres de Dieu, en se retournant pour voir l’incendie
de Sodome.
Ce tableau a un peu moins de 3 pieds de haut; sa lar-
geur est de 3 pieds 8 pouces.
Il ne faut le considérer que comme une esquisse faite
avec une facilité pleine de chaleur par un homme ha-
bitué à chercher plutôt l’effet qu’à produire des ouvrages
terminés avec soin. On ne peut cependant méconnaître le
mérite de cette production. La Femme qui porte les pa-
niers a une expression de frayeur bien rendue ; elle a du
mouvement, et ses draperies sont ajustées avec goût.
L’Ange a un caractère de naïveté ; mais ce n’est pas celui
qui convient à un envoyé céleste. L’artiste eût bien fait de
ne donner à cette hgure qu’une légère draperie. Rien de
plus naturel et de plus gracieux à la fois que la figure de
la Femme qui rajuste sa chaussure. Il est hardi d’avoir
tenté de rendre une intention aussi simple. Cette action
mal rendue n’offrirait qu’un objet ridicule , et alors on y
verrait peut-être quelque chose d’affecté. Il n’appartient
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n.
Planche dix-septième. — Lot h et ses Filles conduits par
deux Anges, et préservés de la destruction de Sodome.
Tableau de la galerie du Musée ; par Paul Véronèse.
Lotli est obligé de fuir de Sodome que dévorent les feux
célestes : il est conduit par un Ange; mais son âge ralentit
ses pas, et il ne suit qu’avec peine et de loin ses Filles
dont l’une porte les provisions du voyage, et l’autre s’ap-
puye sur l’Ange qui les guide pour remettre sa chaussure
dérangée par la précipitation de leur fuite. Dans le loin-
tain , on voit la femme de Loth changée en statue de sel :
elle fut transformée ainsi parce qu’elle avait désobéi
aux ordres de Dieu, en se retournant pour voir l’incendie
de Sodome.
Ce tableau a un peu moins de 3 pieds de haut; sa lar-
geur est de 3 pieds 8 pouces.
Il ne faut le considérer que comme une esquisse faite
avec une facilité pleine de chaleur par un homme ha-
bitué à chercher plutôt l’effet qu’à produire des ouvrages
terminés avec soin. On ne peut cependant méconnaître le
mérite de cette production. La Femme qui porte les pa-
niers a une expression de frayeur bien rendue ; elle a du
mouvement, et ses draperies sont ajustées avec goût.
L’Ange a un caractère de naïveté ; mais ce n’est pas celui
qui convient à un envoyé céleste. L’artiste eût bien fait de
ne donner à cette hgure qu’une légère draperie. Rien de
plus naturel et de plus gracieux à la fois que la figure de
la Femme qui rajuste sa chaussure. Il est hardi d’avoir
tenté de rendre une intention aussi simple. Cette action
mal rendue n’offrirait qu’un objet ridicule , et alors on y
verrait peut-être quelque chose d’affecté. Il n’appartient
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