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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 11.1806 [Cicognara, 3401-11]

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Planche première – Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24993#0089
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( 5:1 )

Planche vingt-cinquième. — Te Christ mort sur les
genoux de la Vierge. Tableau de la galerie du Musée ;
par Annibal Caraclie.

Le corps de J. C. est étendu sur un linceul, et sa tête
est appuyée sur les genoux de la Vierge. La Madeleine et
S. François d’Assise contemplent ses plaies que deux
Anges baignent de leurs larmes.

Ce tableau fut exécuté pour l’église de S. François
a Ripa, à Lomé. Cette église avait été habitée par S.
François d’Assise, ce qui sans doute donna l’idée de
faire entrer la figure de ce Saint dans la composition.

On regarde cette production comme l’une des dernières
de son auteur. Les immenses travaux de la fameuse galerie
Farnèse lui ayant été payés au plus vil prix, Annibal Ca-
rache, irrité d’une telle injustice, en conçut un chagrin
violent que dut nourrir sa mélancolie naturelle. Dès ce
moment, la peinture qui jusqu’alors avait fait ses délices,
lui inspira une espèce de dégoût ; et, pour reprendre ses
pinceaux , il fallait qu’il y fût forcé. Il fit le voyage de
Naples dans l’espoir de dissiper sa tristesse et de rétablir
sa santé ; mais il n’y put réussir, et se hâta de revenir à
Rome au milieu de ses élèves qu’il chérissait. Depuis son re-
tour jusqu’à l’instant de sa mort qui ne tarda pas à arriver,
il n’exécuta que peu d’ouvrages, et celui-ci est un des plus
estimés de cette époque de sa vie. Le dessin en est noble et
fier; l’avant-bras droit du Christ a quelque chose d’in-
correct; mais du reste cette figure est très-belle. On doit
remarquer que la tête n’a pas le caractère que les peintres
donnent ordinairement au Christ. L’habitude qu’Anni-
bal avait de peindre des sujets de la Fable est sans doute
 
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