( 57 )
Planche vingt-sixième. — Bacchus et Icarius. Bas-relief
antique de la galerie du Musée.
On ne saurait douter que ce bas-relief ne représente une
circonstance de l’histoire de Bacchus, après son retour de la
conquête de l’Inde. On peut croire, toutefois sans l’affir-
mer, que le sculpteur grec a voulu rendre l’instant où
Icarius, athénien, père d’Erigone, donna l’hospitalité à ce
Dieu. On sait que pour prix de l’accueil gracieux qu’il en
reçut, Bacchus lui enseigna l’art de cultiver la vigne, et
qu’Icarius, ayant fait boire du vin aux habitans de l’At-
tique , ceux-ci dans les premiers momens d’ivresse se
crurent empoisonnés, et le massacrèrent. Bacchus, pour
venger son ami qui fut placé au rang des astres et des
Dieux, livra les femmes des meurtriers à la plus violente
fureur.
Erigone, fille d’Icarius,fut l’une des maîtresses de Bac*-
chus qui, pour la séduire, se transforma en grappe de rai-
sin. Elle se pendit de désespoir, en apprenant la mort de
son père, et fut comme lui placée au nombre des constella-
tions. C’est cette princesse que l’on voit ici couchée sur un
lit de festin auprès d’Icarius qui, par son geste, semble
inviter Bacchus à se placer auprès d’eux. Le Dieu est
revêtu des habits orientaux; il a la barbe longue,et la tête
couronnée de fleurs. C’est ainsi que les Grecs ont toujours
représenté le Bacchus indien. Il s’appuie sur un Faune;
un autre le débarrasse de sa chaussure. Celui qui conduit
le cortège du Dieu porte un long thyrse , et derrière lui
marche Silène qui joue de la double flûte. Un Faune'tient
un flambeau, enfin un Vieillard soutient une Bacchante
qui semble être plongée dans l’ivresse.
Ce morceau est précieux par plusieurs détails qui rap-
Planche vingt-sixième. — Bacchus et Icarius. Bas-relief
antique de la galerie du Musée.
On ne saurait douter que ce bas-relief ne représente une
circonstance de l’histoire de Bacchus, après son retour de la
conquête de l’Inde. On peut croire, toutefois sans l’affir-
mer, que le sculpteur grec a voulu rendre l’instant où
Icarius, athénien, père d’Erigone, donna l’hospitalité à ce
Dieu. On sait que pour prix de l’accueil gracieux qu’il en
reçut, Bacchus lui enseigna l’art de cultiver la vigne, et
qu’Icarius, ayant fait boire du vin aux habitans de l’At-
tique , ceux-ci dans les premiers momens d’ivresse se
crurent empoisonnés, et le massacrèrent. Bacchus, pour
venger son ami qui fut placé au rang des astres et des
Dieux, livra les femmes des meurtriers à la plus violente
fureur.
Erigone, fille d’Icarius,fut l’une des maîtresses de Bac*-
chus qui, pour la séduire, se transforma en grappe de rai-
sin. Elle se pendit de désespoir, en apprenant la mort de
son père, et fut comme lui placée au nombre des constella-
tions. C’est cette princesse que l’on voit ici couchée sur un
lit de festin auprès d’Icarius qui, par son geste, semble
inviter Bacchus à se placer auprès d’eux. Le Dieu est
revêtu des habits orientaux; il a la barbe longue,et la tête
couronnée de fleurs. C’est ainsi que les Grecs ont toujours
représenté le Bacchus indien. Il s’appuie sur un Faune;
un autre le débarrasse de sa chaussure. Celui qui conduit
le cortège du Dieu porte un long thyrse , et derrière lui
marche Silène qui joue de la double flûte. Un Faune'tient
un flambeau, enfin un Vieillard soutient une Bacchante
qui semble être plongée dans l’ivresse.
Ce morceau est précieux par plusieurs détails qui rap-