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Planche première – Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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« Il consolait, en outre , les malades par tous les moyens
<< de persuasion ; il faisait espérer aux uns un soulage-
« ment prochain, à d’autres une guérison certaine, et
<< inspirait à tous de la confiance dans l’efficacité des re-
« mèdes qu’on employait
« Pour éloigner davantage l’effrayante idée d’une conta-
<< gion subite et incurable, il fit ouvrir devant lui quelques
<><. tumeurs pestilentielles, et en toucha plusieurs. Il donna,
« par ce magnanime dévouement, le premier exemple
« d’un genre de courage inconnu jusqu’alors, et qui fit
« depuis des imitateurs. >>
Le Héros se fait reconnaître au premier coup-d’œil ; son
expression est celle du calme et de la bienveillance; son
altitude est noble et simple; et toute la figure porte l’em-
preinte d’un grand caractère. Pour mieux faire sentir le
danger que Bonaparte court dans cette occasion, l’artiste a
placé derrière lui deux Officiers dont l’un tient un mou-
choir sur sa bouche, et l’autre, enveloppé dans son man-
teau, s’éloigne de ce séjour infect. Entre le Général et le
Pestiféré qu’il touche, et qui le regarde avec attendrisse-
ment , on reconnaît M. Desgenettes, médecin en chef de
l’armée, aussi célèbre pour ses connaissances que pour son
courage. L’intention que l’artiste lui a donnée est très-
belle : il craint que Bonaparte ne devienne la proie
du mal terrible qu’il brave avec trop d’assurance. A
genoux et devant cette figure , un Soldat de la i8.me
brigade, éprouve la même crainte; il oublie ses maux
pour ne voir que le danger auquel s’expose son général que
sa main cherche à éloigner. La figure d’un Pestiféré qui
semble renaître à l’espoir, et que pansent deux médecins
turcs, se lie heureusement à ce beau groupe, ainsi qu’un
autre Militaire placé plus haut et qui s’appuye sur une
béquille. A peu près sur le même plan e't du même côté,
« Il consolait, en outre , les malades par tous les moyens
<< de persuasion ; il faisait espérer aux uns un soulage-
« ment prochain, à d’autres une guérison certaine, et
<< inspirait à tous de la confiance dans l’efficacité des re-
« mèdes qu’on employait
« Pour éloigner davantage l’effrayante idée d’une conta-
<< gion subite et incurable, il fit ouvrir devant lui quelques
<><. tumeurs pestilentielles, et en toucha plusieurs. Il donna,
« par ce magnanime dévouement, le premier exemple
« d’un genre de courage inconnu jusqu’alors, et qui fit
« depuis des imitateurs. >>
Le Héros se fait reconnaître au premier coup-d’œil ; son
expression est celle du calme et de la bienveillance; son
altitude est noble et simple; et toute la figure porte l’em-
preinte d’un grand caractère. Pour mieux faire sentir le
danger que Bonaparte court dans cette occasion, l’artiste a
placé derrière lui deux Officiers dont l’un tient un mou-
choir sur sa bouche, et l’autre, enveloppé dans son man-
teau, s’éloigne de ce séjour infect. Entre le Général et le
Pestiféré qu’il touche, et qui le regarde avec attendrisse-
ment , on reconnaît M. Desgenettes, médecin en chef de
l’armée, aussi célèbre pour ses connaissances que pour son
courage. L’intention que l’artiste lui a donnée est très-
belle : il craint que Bonaparte ne devienne la proie
du mal terrible qu’il brave avec trop d’assurance. A
genoux et devant cette figure , un Soldat de la i8.me
brigade, éprouve la même crainte; il oublie ses maux
pour ne voir que le danger auquel s’expose son général que
sa main cherche à éloigner. La figure d’un Pestiféré qui
semble renaître à l’espoir, et que pansent deux médecins
turcs, se lie heureusement à ce beau groupe, ainsi qu’un
autre Militaire placé plus haut et qui s’appuye sur une
béquille. A peu près sur le même plan e't du même côté,