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Planche première – Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24992#0067
Planche dix-septième.—La Vierge, VEnfant Jésus3 et plu-
sieurs Saints. Tableau du Musée; par Paul Véronèse.
La France possède les plus belles productions de Paul
Véronèse, et l’on trouve au Musée peu d’ouvrages mé-
diocres de ce maître; à moins qu’on ne veuille juger avec
sévérité ceux de ses tableaux qui ne sont que des esquisses
plus ou moins terminées. Tl arrivait souvent à ce grand
peintre d’abandonner un ouvrage quelque imparfait qu’il
fût, quand l’instant de l’inspiration était passé. Mais il ne
faut pas croire qu’il fût incapable de finir un tableau, ou
que son exécution soit moins belle lorsqu’elle est plus
soignée : l’admirable production que cette planche repré-
sente est da preuve du contraire ; il n’en est aucune que
Paul Véronèse ait terminée avec autant d’attention.
Ce tableau , tiré de l’église de S. Zacharie à Venise,est
peint sur toile, et a près de n pieds de haut sur 6 de large.
La bizarrerie de la composition ne permet guères de
l’analyser : on doit plaindre l’artiste que la fantaisie d’un
Donataire a forcé de rassembler dans un même cadre des
personnages qui ne peuvent être liés par une action rai-
sonnable. Ici la Vierge, placée dans une niche richement
décorée, tient dans ses bras l’Enfant .Jésus qui sourit au
petit S. Jean; celui-ci, qu’on ne voit que de dos, est monté
sur une estrade et présente au groupe céleste S. François
reconnaissable à ses stigmates et à son costume. Derrière
ce Saint, on voit Sainte Justine; c’est du moins le nom
que la tradition donne à cette figure qui porte la palme
du martyre. De l’autre côté du tableau, S. Jérôme, eu
habits de cardinal, tient un de ses livres et semble mé-
diter quelque point de morale. A la gauche de la Vierge
est un autre Saint que quelques personnes ont pris pour
S, Joseph, d’autres pour S. Paul; mais il ne doit pas y
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la.
sieurs Saints. Tableau du Musée; par Paul Véronèse.
La France possède les plus belles productions de Paul
Véronèse, et l’on trouve au Musée peu d’ouvrages mé-
diocres de ce maître; à moins qu’on ne veuille juger avec
sévérité ceux de ses tableaux qui ne sont que des esquisses
plus ou moins terminées. Tl arrivait souvent à ce grand
peintre d’abandonner un ouvrage quelque imparfait qu’il
fût, quand l’instant de l’inspiration était passé. Mais il ne
faut pas croire qu’il fût incapable de finir un tableau, ou
que son exécution soit moins belle lorsqu’elle est plus
soignée : l’admirable production que cette planche repré-
sente est da preuve du contraire ; il n’en est aucune que
Paul Véronèse ait terminée avec autant d’attention.
Ce tableau , tiré de l’église de S. Zacharie à Venise,est
peint sur toile, et a près de n pieds de haut sur 6 de large.
La bizarrerie de la composition ne permet guères de
l’analyser : on doit plaindre l’artiste que la fantaisie d’un
Donataire a forcé de rassembler dans un même cadre des
personnages qui ne peuvent être liés par une action rai-
sonnable. Ici la Vierge, placée dans une niche richement
décorée, tient dans ses bras l’Enfant .Jésus qui sourit au
petit S. Jean; celui-ci, qu’on ne voit que de dos, est monté
sur une estrade et présente au groupe céleste S. François
reconnaissable à ses stigmates et à son costume. Derrière
ce Saint, on voit Sainte Justine; c’est du moins le nom
que la tradition donne à cette figure qui porte la palme
du martyre. De l’autre côté du tableau, S. Jérôme, eu
habits de cardinal, tient un de ses livres et semble mé-
diter quelque point de morale. A la gauche de la Vierge
est un autre Saint que quelques personnes ont pris pour
S, Joseph, d’autres pour S. Paul; mais il ne doit pas y
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