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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 12.1806 [Cicognara, 3401-12]

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Planche première – Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24992#0076
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Planche vingtième. — Adam et Eve pleurant sur le corps

d? Abel. Tableau de la galerie du Musée ; par Van der

Werff.

Adam et Eve pleurent sur le corps d’Abel, innocente
victime de l’inimitié d’un frère, et le premier mort d’en-
tre les hommes. On voit encore dans le fond la flamme
du sacrifice qu’Abel vient d’offrir au Seigneur. Ce tableau
présente une de ces scènes fortes et pathétiques dont
les Livres Saints sont une source inépuisable : il doit una
partie de sa célébrité au burin de Porporati qui en a fait
une gravure recherchée des amateurs.

Les têtes d’Eve et d’Adam sont remplies d’expression
et de sentiment ; mais on ne peut s’empêcher de critiquer
la manière dont le peintre a rendu la douleur de nos pre-
miers pères. Une mère qui pleure son fils est inconsolable,
parce qu’une femme ne voit dans les maux qu’elle éprouve
que l’objet qui les cause, sans vouloir en être distraite ;
c’est une vérité que l’Ecriture a bien établie par l’exemple
de Rachel. Pourquoi donc Van der Werff a-t-il montré
Eve les jeux tournés vers le ciel, lorsqu’elle ne devrait être
occupée que de la dépouille du fils qu’elle vient de perdre?
L’action que le peintre lui a donnée conviendrait beau-
coup mieux à Adam : l’homme, soutenu dans le mal-
heur par sa force morale, s’attache à tout ce qui peut
être pour lui un motif de consolation. C’était donc le père
malheureux, mais soumis à la volonté divine, qui devait
regarder le ciel son unique espérance. Gessner, dans sa
Mort d’Abel, vient à l’appui de cette remarque : voici
comme il peint la mère des hommes dans la même situa-
tion : << Mon fils! mon cher fils ! s’écrie-t-elle en adressant
V> la parole au cadavre refroidi qu’elle baigne de larmes ;
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