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Planche quarantième. -— Projet (Pun Cénotaphe en l'hon-
neur des braves morts pour la défense de la patrie}
servant aussi de fontaine publique ; par M. Barthélemy
Vignon.
On peut remarquer, dans cette composition, qu’au
dessus d’un piédestal, enrichi de trophées, s’élève un
frontispice de quatre pilastres doriques, entre lesquels
sont gravés les noms des héros morts en combattant. La
frise est ornée des couronnes duest à leur valeur. On lit
dans le tympan du fronton ce seul mot Immortalité, ré-
compense de leur dévouement sublime.
Une statue de la Victoire est placée sur la cime de
l’édifice, et des casques remplissent les oreillons dont
les anciens ornaient communément les angles de leurs
sarcophages.
Tous les membres et le style général de ce monument
sont donc puisés dans les productions grecques et romai-
nes. De grandes vasques, placées sur les façades latérales ,
reçoivent l’eau que jettent les muffles incrustés près de la
base, et rendent ainsi d’une utilité journalière l’édifice qui,
sans cette addition, ne serait que de pure décoration.
Ce n’est cependant qu’avec une extrême circonspection
que les artistes doivent se permettre de consacrer ainsi un
édifice public à une double destination ; car le caractère
d’un monument doit présenter de l’unité, et peut bien ra-
rement convenir à deux objets à la fois.
Un monument funéraire doit inspirer le recueillement,
il doit se contempler dans le silence; et l’admiration du
voyageur pour des faits héroïques et des noms célèbres, ne
doit point être troublée par les clameurs du peuple dans
un carrefour ou dans un marché bruyant.
Planche quarantième. -— Projet (Pun Cénotaphe en l'hon-
neur des braves morts pour la défense de la patrie}
servant aussi de fontaine publique ; par M. Barthélemy
Vignon.
On peut remarquer, dans cette composition, qu’au
dessus d’un piédestal, enrichi de trophées, s’élève un
frontispice de quatre pilastres doriques, entre lesquels
sont gravés les noms des héros morts en combattant. La
frise est ornée des couronnes duest à leur valeur. On lit
dans le tympan du fronton ce seul mot Immortalité, ré-
compense de leur dévouement sublime.
Une statue de la Victoire est placée sur la cime de
l’édifice, et des casques remplissent les oreillons dont
les anciens ornaient communément les angles de leurs
sarcophages.
Tous les membres et le style général de ce monument
sont donc puisés dans les productions grecques et romai-
nes. De grandes vasques, placées sur les façades latérales ,
reçoivent l’eau que jettent les muffles incrustés près de la
base, et rendent ainsi d’une utilité journalière l’édifice qui,
sans cette addition, ne serait que de pure décoration.
Ce n’est cependant qu’avec une extrême circonspection
que les artistes doivent se permettre de consacrer ainsi un
édifice public à une double destination ; car le caractère
d’un monument doit présenter de l’unité, et peut bien ra-
rement convenir à deux objets à la fois.
Un monument funéraire doit inspirer le recueillement,
il doit se contempler dans le silence; et l’admiration du
voyageur pour des faits héroïques et des noms célèbres, ne
doit point être troublée par les clameurs du peuple dans
un carrefour ou dans un marché bruyant.