DOI Heft:
Planche première – Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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C 74 )
rehaussé de blanc. Le Tableau est exécuté à fresque ,
dans une des salles du Vatican.
On peut, en quelque sorte, regarder la peinture à
l’huile comme une découverte nouvelle ; elle ne re-
monte pas au-delà du i5e siècle, mais il est difficile de
marquer l’origineldela peinture à fresque. Comme le
pi’océdé en est extrêmement simple, on peut la sup-
poser antérieure à l’encaustique, qui fut pratiquée
chez les Grecs. Norden a remarqué en Egypte des
monumens de la plus haute antiquité , ornés de pein-
tures à fresque ; et celles que l’on a trouvées à Rome,
attestent que les Romains ont connu ce genre de dé-
coration. Il fut fort en usage en Italie à l’époefue de
la renaissance des Arts, sous le pontificat de Jules II,
de Léon X et de quelques-uns de leurs successeurs,
pour l’embellissement de vastes palais et d’une
multitude d’églises et de monastères. La peinture
à fresque , qui demande beaucoup de célérité, con-
venait particulièrement aux artistes d’une imagina-
tion vive , d’un génie fécond et facile ; tels furent
Michel-Ange , Raphaël, le Corrège , Jules-Romain ,
plusieurs de leurs élèves ou contemporains ; et de-
puis, les Caraches et quelques-uns de leur école. La
fresque veut être exécutée avec promptitude, car
elle n’admet pas la retouche ; c’est ce qu’il est facile
de concevoir d’après la méthode suivie. On applique
sur le mur que l’on veut peindre un enduit de chaux
et de sable combinés ; et tandis qu’il est frais, d’où
lui vient le nom de fresque, anciennement fraisque,
on peint le plus vite qu’il est possible ; il n’en faut
préparer que ce qu’on peut couvrir dans la journée ;
le lendemain il serait sec , et il faudrait l’abattre pour
en substituer un nouveau. Les teintes , largement em-
pâtées sur cet enduit frais , s’y incorporent, et forment
avec le mur une masse solide que les intempéries de
l’air ne peuvent altérer. Mais plus cette peinture exige
rehaussé de blanc. Le Tableau est exécuté à fresque ,
dans une des salles du Vatican.
On peut, en quelque sorte, regarder la peinture à
l’huile comme une découverte nouvelle ; elle ne re-
monte pas au-delà du i5e siècle, mais il est difficile de
marquer l’origineldela peinture à fresque. Comme le
pi’océdé en est extrêmement simple, on peut la sup-
poser antérieure à l’encaustique, qui fut pratiquée
chez les Grecs. Norden a remarqué en Egypte des
monumens de la plus haute antiquité , ornés de pein-
tures à fresque ; et celles que l’on a trouvées à Rome,
attestent que les Romains ont connu ce genre de dé-
coration. Il fut fort en usage en Italie à l’époefue de
la renaissance des Arts, sous le pontificat de Jules II,
de Léon X et de quelques-uns de leurs successeurs,
pour l’embellissement de vastes palais et d’une
multitude d’églises et de monastères. La peinture
à fresque , qui demande beaucoup de célérité, con-
venait particulièrement aux artistes d’une imagina-
tion vive , d’un génie fécond et facile ; tels furent
Michel-Ange , Raphaël, le Corrège , Jules-Romain ,
plusieurs de leurs élèves ou contemporains ; et de-
puis, les Caraches et quelques-uns de leur école. La
fresque veut être exécutée avec promptitude, car
elle n’admet pas la retouche ; c’est ce qu’il est facile
de concevoir d’après la méthode suivie. On applique
sur le mur que l’on veut peindre un enduit de chaux
et de sable combinés ; et tandis qu’il est frais, d’où
lui vient le nom de fresque, anciennement fraisque,
on peint le plus vite qu’il est possible ; il n’en faut
préparer que ce qu’on peut couvrir dans la journée ;
le lendemain il serait sec , et il faudrait l’abattre pour
en substituer un nouveau. Les teintes , largement em-
pâtées sur cet enduit frais , s’y incorporent, et forment
avec le mur une masse solide que les intempéries de
l’air ne peuvent altérer. Mais plus cette peinture exige