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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 14.1807 [Cicognara, 3401-14]

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Planche première – Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24994#0115
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( 75 )

de prestesse , plus elle demande de précaution. Non-
seulement le dessin doit être arrêté de contours , mais
encore le peintre doit y marquer la place des ombres.
On l’applique sur le mur, et on le calque avec une
pointe de fer, afin que le trait ait de la profondeur, et
ne se perde pas dans la chaleur de l’exécution. Les
couleurs sont détrempées avec de l’eau. On ne peut
employer que des terres ou des substances qui aient
passé au feu. Le blanc se fait avec la chaux : il est
beaucoup plus brillant que le blanc de plomb, dont
on se sert pour la peinture à l'huile, où l’on est sou-
vent obligé , pour en augmenter l’éclat, de forcer la
vigueur des ombres et des demi-teintes. Les dernières
sont sujettes à jaunir, les premières à pousser au
noir. La fresque n’a pas cet inconvénient , les lu-
mières se conservent pures , et les ombres légères :
il est vrai que les bruns n’ont pas toute la vigueur que
l’on pourrait quelquefois desirer. Les peintres , accou-
tumés à changer quelques parties de la composition
durant l’exécution de l’ouvrage , ou à soigner minu-
tieusement les détails, s’accommoderont difficilement
delà fresque, et c’est ce qui peut en éloigner quelques-
uns, même des plus habiles de nos jours. Elle a ce-
pendant été pratiquée autrefois en France, et avec
succès. Le dôme des Invalides, celui du Val-de-
Grace, etc., attestent les talens de Lafosse, de Mi-
gnard , de Bon Boulogne , de Perrier et de quelques
autres.

C’est à l’époque où de superbes et nombreux monu-
mens s’élèvent sur le sol de la France, qu’il serait utile
de faire revivre le genre de peinture qui s’adapte le
mieux à l’architecture. La multitude des luisans ou
faux-jours empêchent la peinture à l’huile de pro-
duire son effet. On trouve difficilement un point pour
en saisir l’ensemble. La fresque est matte, et peut
être vue de tous les points. En renonçant à l’ambi-
 
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