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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 14.1807 [Cicognara, 3401-14]

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Planche première – Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24994#0118
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( 77 )

Planche trente-cinquième. — Honneurs rendus à Du-
guesclm, Tableau par 31. Vafflard.

Bertrand Duguesclin , né aux environs de Rennes ,
vers i32o, est un des plus fameux guerriers dont la
France s’honore ; une valeur héroïque, une prudence
consommée , tels sont les titres de gloire qui le placent
à côté des plus grands personnages de l’antiquité : son
éducation avait été très-négligée : à l’exemple de la
plupart des nobles de son temps, il ne sut jamais ni
lire ni écrire , et dès sa plus tendre enfance il ne res-
pirait que les combats. Cette humeur belliqueuse lui
donnait un caractère brusque et sauvage. Une taille
forte et épaisse, de petits jeux , une physionomie
presque difforme rendaient son extérieur désagréable.
« Je suis fort laid, disait-il étant jeune; jamais je ne
« serai bien venu des dames , mais du moins , je sau-
« rai me faire craindre des ennemis de mon roi. » Dès
l’âge de quinze ans, il remporta le prix dans un tournoi,
où il avait combattu sans se faire connaître ; depuis
cette époque, il ne cessa de porter les armes. Sa vie
est un tissu de hauts faits , d’actions généreuses, de
services rendus à son pays , et dont le récit ne peut
trouver place dans cet article. Il faut recourir à l’his-
toire. Pour prix de ses vertus militaires, il reçut l’épée
de connétable, qu’il refusait par modestie, et qu’après
sa mort les plus grands hommes de guerre n’osaient
accepter, ne se croyant pas dignes de le remplacer. Il
mourut au milieu de ses triomphes, devant Castel-
Keuf-Randon, dont il avait formé le siège. Duguesclin
avait juré de ne point partir qu’il ne fût rendu;
mais comme il l’avait presque réduit à l’extrémité,
il fut attaqué d’une maladie dont il mourut, le
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