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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 14.1807 [Cicognara, 3401-14]

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Planche première – Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24994#0175
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Planche cinquante-quatrième. — Quatre Bustes de la
\ galerie des Antiques.

Le premier de ces bustes est attribué à Viteîlius.
Cette opinion est fondée sur le rapport que l’on y
a trouvé avec les médailles de cet empereur. Aulus.
Viteîlius avait passé les premières années de sa jeu-
nesse à Caprée , et s’y était fortifié dans ses infâmes et
funestes inclinations. Les débauches de toute espèce,
une insatiable gourmandise , une froide et aveugle
cruauté, tels sont les traits qui le caractérisent. Etant
particulier il avait fait empoisonner'un fils qu’il avait
eu de sa première femme, pour hériter de ses biens.
Parvenu à l’empire après avoir obtenu toutes les di-
gnités de la magistrature, et trois fois celle de consul,
il ne parut connaître le prix de la puissance suprême
que pour assouvir sa voracité et sa barbarie, dont un
séui trait dispense de citer tous les autres. Il fit mourir
sa mère Sextilia , parce qu’on lui avait prédit qu’il
régnerait long-temps s’il lui survivait. Les excès de
Viteîlius montés à leur comble, soulevèrent contre
lui le peuple et les légions , qui élevèrent à sa place
Vespasien. Averti du sort qui le menaçait, le monstre
alla se cacher chez le portier du palais , dans la loge des
chiens. On l’en tira pour le promener parla ville , les
mains liés derrière le dos, un glaive sous le menton
pour le faire tenir droit. De là on le conduisit au lieu
des supplices, où il expia par une mort lente et cruelle
tous les crimes dont-il avait souillé sa vie , et un règne
d’environ une année. Il mourut l’an ficj de J. C., son
corps fut jeté dans le Tibre.

L’aspect de ce portrait s’accorde avec l’idée que l’on
peut se faire de Viteîlius d’après le témoignage de
Suétone. Il le dépeint d’un embonpoint énorme, et
 
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