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Planche soixante-troisième. — U Annonciation de la
Vierge ; Tableau de la galerie du Musée , par Louis
Caraclie.
Ce joli tableau , dont les figures ont tout au plus
neuf pouces de proportion, est un des plus agréables
que l’on puisse voir de Louis Caraclie. La composition
en est riche , l'effet en est doux, le dessin correct, et
les expressions ont beaucoup de grâce et de noblesse.
Fin de la description du triomphe de Paul-Emile.
« .. . . Les spectateurs étaient bien moins touchés
« de l’infortune de Persée que de celle de ces petits
«princes, que plusieurs d’entre les Romains ne pou-
« vaient regarder sans larmes : larmes qui troublaient
«un peu la joie du triomphe, jusqu’à ce que ces
« enfans étaient passés. »
« Après eux venait Persée lui-même , revêtu d’un
«manteau noir, portant une chaussure de son pays.
« Il paraissait tout interdit, et comme un homme à
« qui la grandeur de ses infortunes avait fait perdre
« tout sentiment. Il était suivi de la troupe de ses
« amis et de ses plus familiers, dont le visage était
« tout baigné de larmes : ils regardaient toujours
« Persée, et pleuraient continuellement. Ils faisaient
« connaître aux spectateurs qu’oubliant leur misère
« propre, ils étaient uniquement touchés des malheurs
« de leur maître.
« Persée avait fait prier, avant le triomphe , Paulus
« Æmilius de le dispenser d’y être mené en personne.
« Mais ce chef romain, se moquant apparemment de
« son peu de courage et de son grand amour pour la
« vie, lui répondit qu’il avait toujours été , et qu’il
« était encore en son pouvoir de s’exempter de cette
14. 3a
Planche soixante-troisième. — U Annonciation de la
Vierge ; Tableau de la galerie du Musée , par Louis
Caraclie.
Ce joli tableau , dont les figures ont tout au plus
neuf pouces de proportion, est un des plus agréables
que l’on puisse voir de Louis Caraclie. La composition
en est riche , l'effet en est doux, le dessin correct, et
les expressions ont beaucoup de grâce et de noblesse.
Fin de la description du triomphe de Paul-Emile.
« .. . . Les spectateurs étaient bien moins touchés
« de l’infortune de Persée que de celle de ces petits
«princes, que plusieurs d’entre les Romains ne pou-
« vaient regarder sans larmes : larmes qui troublaient
«un peu la joie du triomphe, jusqu’à ce que ces
« enfans étaient passés. »
« Après eux venait Persée lui-même , revêtu d’un
«manteau noir, portant une chaussure de son pays.
« Il paraissait tout interdit, et comme un homme à
« qui la grandeur de ses infortunes avait fait perdre
« tout sentiment. Il était suivi de la troupe de ses
« amis et de ses plus familiers, dont le visage était
« tout baigné de larmes : ils regardaient toujours
« Persée, et pleuraient continuellement. Ils faisaient
« connaître aux spectateurs qu’oubliant leur misère
« propre, ils étaient uniquement touchés des malheurs
« de leur maître.
« Persée avait fait prier, avant le triomphe , Paulus
« Æmilius de le dispenser d’y être mené en personne.
« Mais ce chef romain, se moquant apparemment de
« son peu de courage et de son grand amour pour la
« vie, lui répondit qu’il avait toujours été , et qu’il
« était encore en son pouvoir de s’exempter de cette
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