( *43 )
L’antique erreur a condamné Pandore ,
Lorsqu’apporfant le bonheur en son sein,
Des passions elle enfanta l’essaim.
L’homme, avant elle, et sans ame et sans force,
D’aucun penchant ne connaissait l’amorce;
Séché d’ennuis, de langueurs consumé,
Obscur , rampant , vivait inanimé ;
Réduit, sans voir, sans jouir , sans connaître,
Au froid plaisir de végéter et d’être ;
Par ses trésors que le ciel dispensa ,
L’homme eut un ame, il sentit et pensa.
Mais c’est l’Amour, source heureuse et féconde ,
Qui de ses dons fut le plus cher au monde.
S’il eut alors des succès éclatans ,
Si l’art d’aimer fut le même en tout temps ,
L’art de jouir augmenta d’âge en âge.
Le goût , les mœurs , la culture , l’usage ,
A ses plaisirs prêtèrent mille attraits ;
A Suze, à Rome on sentit ses progrès.
Quel fut l’amour de Tarquin, de Clélie,
Près d’une nuit d’Octave et de Julie ?
Toujours utile aux plaisirs amoureux,
Le luxç a fait le siècle des heureux.
La terre entière , aujourd’hui sa patrie ,
A mis son sceptre aux mains de l’industrie.
Dieu des talens , du travail et des arts ,
Tout vit par lui, tout brille à ses regards.
Mille vaisseaux élancés des deux mondes,
Sont ses autels qui flottent sur les ondes,
Pour apporter, plus prompts que les désirs,
D’un pôle à l’autre , un tribut aux plaisirs.
Il est le dieu des fêtes d’Idalie :
Avec l’Amour ce dieu charmant s’allie,
Dore ses traits, prépare son encens ;
Dans une fête il réveille les sens ,
Sur des coussins il endort la mollesse ,
Son opulence invite à la tendresse ,
Ses dons vainqueurs soumettent la fierté,
Et sa richesse embellit la beauté. . . . etc.
Fin du T’ouïe quatorzième. '
L’antique erreur a condamné Pandore ,
Lorsqu’apporfant le bonheur en son sein,
Des passions elle enfanta l’essaim.
L’homme, avant elle, et sans ame et sans force,
D’aucun penchant ne connaissait l’amorce;
Séché d’ennuis, de langueurs consumé,
Obscur , rampant , vivait inanimé ;
Réduit, sans voir, sans jouir , sans connaître,
Au froid plaisir de végéter et d’être ;
Par ses trésors que le ciel dispensa ,
L’homme eut un ame, il sentit et pensa.
Mais c’est l’Amour, source heureuse et féconde ,
Qui de ses dons fut le plus cher au monde.
S’il eut alors des succès éclatans ,
Si l’art d’aimer fut le même en tout temps ,
L’art de jouir augmenta d’âge en âge.
Le goût , les mœurs , la culture , l’usage ,
A ses plaisirs prêtèrent mille attraits ;
A Suze, à Rome on sentit ses progrès.
Quel fut l’amour de Tarquin, de Clélie,
Près d’une nuit d’Octave et de Julie ?
Toujours utile aux plaisirs amoureux,
Le luxç a fait le siècle des heureux.
La terre entière , aujourd’hui sa patrie ,
A mis son sceptre aux mains de l’industrie.
Dieu des talens , du travail et des arts ,
Tout vit par lui, tout brille à ses regards.
Mille vaisseaux élancés des deux mondes,
Sont ses autels qui flottent sur les ondes,
Pour apporter, plus prompts que les désirs,
D’un pôle à l’autre , un tribut aux plaisirs.
Il est le dieu des fêtes d’Idalie :
Avec l’Amour ce dieu charmant s’allie,
Dore ses traits, prépare son encens ;
Dans une fête il réveille les sens ,
Sur des coussins il endort la mollesse ,
Son opulence invite à la tendresse ,
Ses dons vainqueurs soumettent la fierté,
Et sa richesse embellit la beauté. . . . etc.
Fin du T’ouïe quatorzième. '