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Planche onzième. — Hérodiade portant dans un bassin
la tête de S■ Jean-Baptiste ; Tableau de la galerie du
Musée, par Lucas de Leyden.
Cette demi-figure, peinte sur bois, dont la propor-
tion est environ de demi-nature, ne peut guère obtenir
d’autre considération cjue celle que lui donne la rareté
des ouvrages de Lucas de Leyden , et rappelle la
renaissance de l’art. Le coloris manque de fraîcheur
et de vérité, les plis des draperies sont roides et
coupés -, le pinceau est soigné, mais dur, sec et
timide.
Lucas de Leyden est moins connu comme peintre
que comme graveur ; à ce dernier titre, il obtint et
mérita une grande célébrité. Emule d’Albert Durer,
il peut soutenir la comparaison avec ce graveur fameux.
Albert était meilleur dessinateur, Lucas mettait plus
d’accord et de dégradation dans ses planches • et cette
dégradation qui dans la peinture constitue la perspec-
tive aérienne , il fut des premiers à l’observer dans ses
tableaux.
Lucas a fait un grand nombre de dessins à la plume.
Ils sont très-finis , et touchés avec beaucoup d’esprit.
Son œuvre gravé se monte à cent-soixante-douze
pièces , tant au burin qu’à l’eau forte et en bois. Il est
étonnant, pour le peu de temps qu’il a vécu, qu’il ait pro-
duit un aussi grand nombre d’ouvrages , non-seulement
en gravure, mais encore en peinture et en dessin. Il
avait commencé à graver dès l’age de neuf au5. Hugue
Jacob son père, peintre médiocre , lui donna les pre-
mières leçons , et le plaça ensuite chez Corneille En-
gelbert. Lucas peignit également à l’huile, à gouache
et sur verre. Il était extrêmement laborieux, mais
i5. S
Planche onzième. — Hérodiade portant dans un bassin
la tête de S■ Jean-Baptiste ; Tableau de la galerie du
Musée, par Lucas de Leyden.
Cette demi-figure, peinte sur bois, dont la propor-
tion est environ de demi-nature, ne peut guère obtenir
d’autre considération cjue celle que lui donne la rareté
des ouvrages de Lucas de Leyden , et rappelle la
renaissance de l’art. Le coloris manque de fraîcheur
et de vérité, les plis des draperies sont roides et
coupés -, le pinceau est soigné, mais dur, sec et
timide.
Lucas de Leyden est moins connu comme peintre
que comme graveur ; à ce dernier titre, il obtint et
mérita une grande célébrité. Emule d’Albert Durer,
il peut soutenir la comparaison avec ce graveur fameux.
Albert était meilleur dessinateur, Lucas mettait plus
d’accord et de dégradation dans ses planches • et cette
dégradation qui dans la peinture constitue la perspec-
tive aérienne , il fut des premiers à l’observer dans ses
tableaux.
Lucas a fait un grand nombre de dessins à la plume.
Ils sont très-finis , et touchés avec beaucoup d’esprit.
Son œuvre gravé se monte à cent-soixante-douze
pièces , tant au burin qu’à l’eau forte et en bois. Il est
étonnant, pour le peu de temps qu’il a vécu, qu’il ait pro-
duit un aussi grand nombre d’ouvrages , non-seulement
en gravure, mais encore en peinture et en dessin. Il
avait commencé à graver dès l’age de neuf au5. Hugue
Jacob son père, peintre médiocre , lui donna les pre-
mières leçons , et le plaça ensuite chez Corneille En-
gelbert. Lucas peignit également à l’huile, à gouache
et sur verre. Il était extrêmement laborieux, mais
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