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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 15.1807 [Cicognara, 3401-15]

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Planche première – Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24995#0049
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Planche quinzième. — Jésus-Christ, ressuscité, couronné
par deux Anges , et accompagné de S. Pierre et de
S. Paul; Tableau de la galerie du Musée, par Antoine
Moro.

Antoine Moro, né à Utreclit en 1512, a joui pen-
dant sa vie de toute la faveur et de toute la célébrité
dues aux grands talens : une fortune considérable fut le
prix de ses travaux. Elève de Jean Schoreel, il ne tarda
pas à développer les heureuses dispositions qu’il avait
reçues de la nature , et se montra d’abord fidèle imi-
tateur de cet excellent maître. Le cardinal Granvelles,
qui affectionnait Moro, le protégea auprès de Charles Y.
Ce monarque lui accorda une pension , et l’envoya
en Portugal pour faire les portraits du roi Jean, de la
reine et de la princesse leur fille. Ces portraits furent
magnifiquement payés. L’artiste reçut encore des pré-
sens , auxquels les Portugais joignirent, en leur nom,
une chaîne d’or de la valeur de 1000 florins. Moro
peignit aussi un grand nombre de seigneurs de la cour.
Il alla ensuite, par ordre de l’empereur, en Angle-
terre, où il fit le portrait de la reine Marie, et reçut,
pour récompense, une chaîne d’or et une pension de
100 livres sterling. Comme cette princesse était fort
belle, ce peintre fit plusieurs copies de son portrait,
qu’il vendit fort cher aux anglais.

Dans un second voyage qu’il fit en Espagne , .Moro
reçut de nouvelles marques de la bonté du roi. Le
prince poussa même la familiarité avec le peintre au
point qu’elle manqua être funeste à ce dernier. O11 dit
qu’un jour , le roi l’ayant frappé sur l’épaule en ba-
dinant, il eut l'indiscrétion d’en faire autant avec son
appui-main sur l’épaule du roi, qui, comme la suite
paraît le prouver , 11e s’en offensa pas. Moro , averti
io. 7
 
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