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Planche vingtième. —-La Vierge, VEnfant-Jésus à Sainte
Martine. Tableau de la galerie du Musée; par Piètre
de Cortonne.
L’Enfant-Jésus, assis sur les genoux de sa mère ,
donne à Sainte-Martine une tige de lis. Ce tableau
est agréable , mais on n’y trouve pas la dignité de
caractère que comporte le sujet: les expressions sont
tendres et naïves, mais peu élevées. On ne peut re-
procher au peintre de manquer de grâce, mais cette
grâce, que n’accompagne pas la noblesse, est une sorte
de mignardise.
Piètre de Cortonne a été plus d’une fois cité dans
ce recueil : nous avons donné un extrait de sa vie,
et fait connaître notre opinion sur son talent. Nous
donnerons dans cet article l’énumération de ses princi-
pales productions ; ce sont pour la plupart de grands
ouvrages à fresque.
Piètre Berettini surnommé de Cortonne parce
qu’il était né clans cette ville, peignit, très-jeune
encore, une Bataille d’Alexandre et l’Enlèvement des
Sabines. Ces deux tableaux furent les premiers qu’il
fit à Rome , et ils lui acquirent beaucoup d’es-
time. Il peignit ensuite une Nativité pour l’église
Saint-Sauveur in. Lauro ; le fameux Salon Barberin ,
où il représenta une suite de sujets tirés de la mytho-
logie j le tableau de la Trinité, pour l’église Saint-
Pierre- tous les cartons de la coupole de la chapelle
Saint-Sauveur, exécutés en mosaïque ; à la gale-
rie du palais Pamphili, dans la place Navone , plu-
sieurs sujets de l’Enéide ; à l’église des PP. de la
Chiesa nuova, un Miracle et l’Assomption de îaVierge;
chez les capucins, S. Paul, avec un grand nombre
Planche vingtième. —-La Vierge, VEnfant-Jésus à Sainte
Martine. Tableau de la galerie du Musée; par Piètre
de Cortonne.
L’Enfant-Jésus, assis sur les genoux de sa mère ,
donne à Sainte-Martine une tige de lis. Ce tableau
est agréable , mais on n’y trouve pas la dignité de
caractère que comporte le sujet: les expressions sont
tendres et naïves, mais peu élevées. On ne peut re-
procher au peintre de manquer de grâce, mais cette
grâce, que n’accompagne pas la noblesse, est une sorte
de mignardise.
Piètre de Cortonne a été plus d’une fois cité dans
ce recueil : nous avons donné un extrait de sa vie,
et fait connaître notre opinion sur son talent. Nous
donnerons dans cet article l’énumération de ses princi-
pales productions ; ce sont pour la plupart de grands
ouvrages à fresque.
Piètre Berettini surnommé de Cortonne parce
qu’il était né clans cette ville, peignit, très-jeune
encore, une Bataille d’Alexandre et l’Enlèvement des
Sabines. Ces deux tableaux furent les premiers qu’il
fit à Rome , et ils lui acquirent beaucoup d’es-
time. Il peignit ensuite une Nativité pour l’église
Saint-Sauveur in. Lauro ; le fameux Salon Barberin ,
où il représenta une suite de sujets tirés de la mytho-
logie j le tableau de la Trinité, pour l’église Saint-
Pierre- tous les cartons de la coupole de la chapelle
Saint-Sauveur, exécutés en mosaïque ; à la gale-
rie du palais Pamphili, dans la place Navone , plu-
sieurs sujets de l’Enéide ; à l’église des PP. de la
Chiesa nuova, un Miracle et l’Assomption de îaVierge;
chez les capucins, S. Paul, avec un grand nombre