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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 15.1807 [Cicognara, 3401-15]

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Planche première – Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24995#0110
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( 66 )

« les habitudes, entre autres celle de coucher nu
« pendant l’été.

« Ayant conçu pendant la nuit une idée heureuse
« pour son Testament d’Eudamydas, et craignant qu’elle
« ne lui échappe, il se lève aussitôt, se couvre de son
« manteau, et fixe cette idée chérie. Cette composition
« a le mérite d’exprimer l’esprit méditatif du Poussin,
« toujours occupé de ses ouvrages; elle motive le nu
« des bras et des jambes, et fournit le moyen de draper
« avec noblesse.

<• Mais en ennoblissant le style et le costume de la
k statue, c’était augmenter la difficulté de conserver à
« la tête, qu’il voulait faire ressemblante, assez de ca-
« ractère. Heureusement les traits du Poussin étaient
« graves, et l’habile artiste à satisfait aux deux conver-
ti nances. Quant au travail du marbre, il semble être de
« la fleur de l’âge.

« Si M. Julien eût été avide d’éloges, et qu’il lui eût
« fallu, comme cela n’est peut-être que trop commun
« aujourd’hui, l’extrême de la louange pour être satis-
« fait, il se serait probablement trouvé malheureux de
« la froideur que montre le public devant les plus beaux
« ouvrages. Il semble que cet attrait délicat qui se
« prononçait devant les tableaux des Horaces, de l’E-
« ducation d’Achille, du Président Molé, etc.; devant
fi les statues de Pascal, de Bossuet, et sur-tout de-
fi vaut celle de La Fontaine et de la Baigneuse, se soit
« perdu ou engourdi. Mais Julien, loin de cette avidité
« exigeante, n’aimait ni la louange bruyante ni la
« louange douteuse; son sentiment, fortifié de l’opi-
« nion de quelques artistes distingués , lui suffisait. La
« vanité consomma trop d’encens pour le choisir : les
ü beaux génies, les caractères vraiment nobles , en
si usent avec sobriété, mais ils veulent le plus pur. Au
si reste , Julien obtint plus qu’il ne lui fallait : son
s> dernier ouvrage fut jugé digne des autre. » . .
 
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