( 9° )
« Le gazouillement des oiseaux, qui saluent fail-
li rore, le fleuve qui murmure, le zéphyre qui se joue
« avec les ondes , et soupire à travers le feuillage ,
« la réveillent aux premiers rayons du jour : elle ouvre
« des yeux languissaus, et promène ses regards sur les
« asyles solitaires des bergers; elle croit entendi’e une
« voix qui la rappelle à la douleur et aux larmes.
« Elle pleure ; mais tout-à-coup ses gémissemens
« sont interrompus par des chants qui se mêlent aux
« accords des musettes champêtres ; elle se lève, et
« se traîne à pas lents vers l’endroit d’où viennent
«ces sons; elle voit un vieillard assis à fombre et
« travaillant une corbeille d’osier : son troupeau paît
« auprès de lui ; son oreille est attentive aux chants
« de trois jeunes bergers qui l’entourent.
« A la vue soudaine d’armes inconnues , ils se trou-
« blent et s’effraient ; mais Herminie les salue , les
« rassure, découvre ses beaux yeux et sa blonde che-
« velure. Heureux bergers, leur dit-elle, continuez vos
« jeux et vos ouvrages ; ces armes ne sont point des-
« tinées à troubler l’innocence de vos travaux ni la
« douceur de vos chants, etc. »
« Le gazouillement des oiseaux, qui saluent fail-
li rore, le fleuve qui murmure, le zéphyre qui se joue
« avec les ondes , et soupire à travers le feuillage ,
« la réveillent aux premiers rayons du jour : elle ouvre
« des yeux languissaus, et promène ses regards sur les
« asyles solitaires des bergers; elle croit entendi’e une
« voix qui la rappelle à la douleur et aux larmes.
« Elle pleure ; mais tout-à-coup ses gémissemens
« sont interrompus par des chants qui se mêlent aux
« accords des musettes champêtres ; elle se lève, et
« se traîne à pas lents vers l’endroit d’où viennent
«ces sons; elle voit un vieillard assis à fombre et
« travaillant une corbeille d’osier : son troupeau paît
« auprès de lui ; son oreille est attentive aux chants
« de trois jeunes bergers qui l’entourent.
« A la vue soudaine d’armes inconnues , ils se trou-
« blent et s’effraient ; mais Herminie les salue , les
« rassure, découvre ses beaux yeux et sa blonde che-
« velure. Heureux bergers, leur dit-elle, continuez vos
« jeux et vos ouvrages ; ces armes ne sont point des-
« tinées à troubler l’innocence de vos travaux ni la
« douceur de vos chants, etc. »