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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 15.1807 [Cicognara, 3401-15]

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Planche première – Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24995#0220
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( l39 )

Planche soixante - douzième. — Quatre Bustes de la
Galerie des Antiques.

Le premier de ces bustes est celui de Nerva. Ce
monument n’offre aucune particularité qui puisse pré-
senter un vif intérêt aux amateurs d’antiquités. On
présume qu’il ne fut exécuté qu’après l'apothéose
de cet empereur, et pendant le règne de Trajan,
son fils adoptif.

Un règne aussi court que celui de Nerva, a peu
contribué à l’éclat des sciences et des arts, quoique
ce prince les aimât et se plût à les récompenser. Il
cultivait même la poésie avec gofit, mais sans trop
s’y appliquer. Lorsqu’il monta sur le trône, son pre-
mier soin fut de rappeler tous les chrétiens exilés,
et de leur permettre l’exercice de leur religion. Sage,
actif, affable, aussi généreux que juste, il abolit tous
les nouveaux impôts. Il fit élever à ses propres dé-
pens les enfans mâles des familles indigentes, et ayant
épuisé ses revenus par ses largesses , il y suppléa par
la vente de ses meubles les plus riches. Il fut recom-
mandable sur-tout par sa modération dans la plus
haute fortune ; mais sa douceur eut des suites fu-
nestes. Les gouverneurs de provinces commirent mille
injustices ; il ne sut pas réprimer leur tyrannie; aussi
l’un des principaux personnages de Rome, dit-il un
jour : C'est un grand malheur de vivre sous un prince
où tout est défendu ; mais c'en est un plus grand,
d’être sous celui où tout est permis. Nerva refusa
constamment les statues d’or et d’argent que le peuple
voulait lui ériger. Il mourut fort âgé, l’an g8 de J. C.,
après un règne de 16 mois et 9 jours, pendant lequel
il n’avait pas cessé d’être malade.
 
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