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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 16.1808 [Cicognara, 3401-16]

DOI issue:
Planche première – Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24996#0037
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( 24 )

céder aux instances du cardinal : il envoya à sa
place Annibal, que cette occasion rapprocha de son
frère Augustin , qui depuis quelque temps était à
Rome.

Eloigné de ses deux cousins, Louis Carache fit voir
qu’il se suffisait à lui-même dans les tableaux qu’il
peignit seul : les deux autres eurent toujours
besoin de ses conseils et de ses corrections.
Annibal, ayant terminé la galerie du palais Farnèse ,
voulut la montrera Louis son maître, et le sollicita
si vivement, qu’il ne put lui refuser cette marque d’ami-
tié. Quoique âgé de 60 ans, Louis fit pour la première
fois le voyage de Rome. Il fut très-content de l’ouvrage
d’Annibal, le corrigea en plusieurs endroits , et voulut
peindre une des figures nues qui soutiennent le médail-
lon de Syrinx. Il retourna à Bologne après avoir passé
treize jours à Rome.

Louis joignait au caractère le plus doux et le plus
obligeant, beaucoup d’esprit et d’instruction. Extrê-
mement attaché à ses disciples, il ne les encourageait
pas moins par son assiduité au travail que par ses con-
seils , et il les aidait volontiers dans leurs ouvrages.
Aussi désintéressé que les autres Caraches, il laissa
comme eux peu de fortune, et vécut dans le célibat.

Après là mort d’Augustin et d’Annibal, il soutint
l’honneur de la peinture à Bologne, et produisit un
grand nombre de travaux, dont les derniers ne furent
pas moins estimés que ceux qu’il avait exécutés dans
sa jeunesse.
 
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