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Planche quatorzième. •— Psyché abandonnée; Dessin
dé M. Gérard.
On a publié dans le volume précédent, page 42,
les regrets de Psyché, tableau de M. Taillasson ; cet
artiste paraît avoir puisé son sujet dans Apulée. M. Gé-
rard a pris le sien dans la Psyché de la Fontaine (1).
Psyché, cédant au perfide conseil de ses soeurs ,
allait poignarder son époux, qu’elle croyait être un
monstre affreux ; mais lorsqu’à l’aide d’une lampe elle
contemple ce dieu charmant, elle laisse tomber sur
lui une goutte d’huile enflammée qui le réveille. « La
<• criminelle Psyché n’eut pas l’assurance de dire un
«mot.; l’étonnement et sa conscience lui ôtèreut
« l’usage de la parole et celui des sens. Elle demeura
« immobile, et baissant les yeux, elle attendit avec
« des transes mortelles sa destinée. Cupidon, outré
« de colère , ne sentit pas la moitié du mal que la
« goutte d’huile lui aurait fait dans un autre temps. Il
« jeta quelques regards foudroyans sur la malheureuse
(1) Ce charmant dessin acte compose' pour la grande édition de
Psyché, publiée par MM. Didot. Ce bel ouvrage ne se trouve
que dans un petit nombre de bibliothèques ; nous croyons faire
plaisir à nos lecteurs en leur offrant le trait des planches qui
y sont insérées , et que les éditeurs ont bien voulu mettre à
notre disposition. Les desshis originaux , composés par des ar-
tistes modernes du premier rang, MM. Girodet, Gérard, Taunay,
Moittc, Cliaudet, etc., forment une partie intcfessnute des pro-
ductions de notre école.
Planche quatorzième. •— Psyché abandonnée; Dessin
dé M. Gérard.
On a publié dans le volume précédent, page 42,
les regrets de Psyché, tableau de M. Taillasson ; cet
artiste paraît avoir puisé son sujet dans Apulée. M. Gé-
rard a pris le sien dans la Psyché de la Fontaine (1).
Psyché, cédant au perfide conseil de ses soeurs ,
allait poignarder son époux, qu’elle croyait être un
monstre affreux ; mais lorsqu’à l’aide d’une lampe elle
contemple ce dieu charmant, elle laisse tomber sur
lui une goutte d’huile enflammée qui le réveille. « La
<• criminelle Psyché n’eut pas l’assurance de dire un
«mot.; l’étonnement et sa conscience lui ôtèreut
« l’usage de la parole et celui des sens. Elle demeura
« immobile, et baissant les yeux, elle attendit avec
« des transes mortelles sa destinée. Cupidon, outré
« de colère , ne sentit pas la moitié du mal que la
« goutte d’huile lui aurait fait dans un autre temps. Il
« jeta quelques regards foudroyans sur la malheureuse
(1) Ce charmant dessin acte compose' pour la grande édition de
Psyché, publiée par MM. Didot. Ce bel ouvrage ne se trouve
que dans un petit nombre de bibliothèques ; nous croyons faire
plaisir à nos lecteurs en leur offrant le trait des planches qui
y sont insérées , et que les éditeurs ont bien voulu mettre à
notre disposition. Les desshis originaux , composés par des ar-
tistes modernes du premier rang, MM. Girodet, Gérard, Taunay,
Moittc, Cliaudet, etc., forment une partie intcfessnute des pro-
ductions de notre école.