( 4° )
Quand aux champs de l’Olympe on célébra des jeux
Pour les Titans défaits par son bras valeureux.
Rien ne manque à Vénus, ni les lis , ni les roses,
Ni le mélange exquis des plus aimables choses,
Ni ce charme secret dont l’œil est enchanté ,
Ni la grâce, plus belle encor que la beauté.
Tandis que le héros admire Cythéic'e,
Elle rend par ces mots son arae rassurée :
Trop aimable mortel ne crains point mon aspect ;
Que de la part d’Amour rien ne te soit suspect :
En ces lieux écartés c’est lui seul qui m’amène.
Le ciel est ma patrie , et Paphos mon domaine :
Je les quitte pour toi ; vois si tu veux m’aimer.
Le transport d’Adonis ne se peut exprimer.
O dieux ! s’écria-t-il, n’est-ce point quelque songe ?
Puis-je embrasser l’erreur où ce discours me plonge ?
Charmante déité, vous dois-je ajouter foi ?
Quoi ! vous quittez les cieux, et les quittez pour moi !
Il me serait permis d’aimer une immortelle !
Amour rend ses sujets tous égaux , lui dit-elle ;
La beauté, dont les traits même aux dieux sont si doux ,
Est quelque chose encor de plus divin que nous.
Nous aimons, nous aimons, ainsi que toute chose :
Le pouvoir de mon fils de moi-même dispose :
Tout est né pour aimer. Ainsi parle Vénus ;
Et ses yeux éloquens en disent beaucoup plus....
(Adonis, poè'me de La Fontaine.)
M. Gérard n’a rien omis de ce qui pouvait rendre
l’idée du poète. Il a mis dans sa composition cette
grâce et cette finesse qui caractérisent particulière-
ment ses ouvrages. Ce charmant dessin a été précé-
demment gravé par M. Mathieu, et lui a fourni le mo-
tif d’une estampe finie, d’un burin moëlleux et léger.
Quand aux champs de l’Olympe on célébra des jeux
Pour les Titans défaits par son bras valeureux.
Rien ne manque à Vénus, ni les lis , ni les roses,
Ni le mélange exquis des plus aimables choses,
Ni ce charme secret dont l’œil est enchanté ,
Ni la grâce, plus belle encor que la beauté.
Tandis que le héros admire Cythéic'e,
Elle rend par ces mots son arae rassurée :
Trop aimable mortel ne crains point mon aspect ;
Que de la part d’Amour rien ne te soit suspect :
En ces lieux écartés c’est lui seul qui m’amène.
Le ciel est ma patrie , et Paphos mon domaine :
Je les quitte pour toi ; vois si tu veux m’aimer.
Le transport d’Adonis ne se peut exprimer.
O dieux ! s’écria-t-il, n’est-ce point quelque songe ?
Puis-je embrasser l’erreur où ce discours me plonge ?
Charmante déité, vous dois-je ajouter foi ?
Quoi ! vous quittez les cieux, et les quittez pour moi !
Il me serait permis d’aimer une immortelle !
Amour rend ses sujets tous égaux , lui dit-elle ;
La beauté, dont les traits même aux dieux sont si doux ,
Est quelque chose encor de plus divin que nous.
Nous aimons, nous aimons, ainsi que toute chose :
Le pouvoir de mon fils de moi-même dispose :
Tout est né pour aimer. Ainsi parle Vénus ;
Et ses yeux éloquens en disent beaucoup plus....
(Adonis, poè'me de La Fontaine.)
M. Gérard n’a rien omis de ce qui pouvait rendre
l’idée du poète. Il a mis dans sa composition cette
grâce et cette finesse qui caractérisent particulière-
ment ses ouvrages. Ce charmant dessin a été précé-
demment gravé par M. Mathieu, et lui a fourni le mo-
tif d’une estampe finie, d’un burin moëlleux et léger.