DOI Heft:
Planche première – Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24996#0073
( 48 )
« chevaux en les appelant chacun par leur nom ; il les
« pousse à travers les rochers et les précipices, et leur
« lâche le mors, teint d’une rouille noire. Il traverse les
«lacs profonds, les étangs de Palice dont les eaux
« bouillantes dans la terre, qui leur ouvre son sein,
«rendent une odeur de soufre; et la ville que bâ-
« tirent, entre deux ports d’inégale grandeur, les en-
« fans de Bacchias , lorsqu’ils sortirent de Corynthe.
« Entre Aréthuse et Cyane, est un endroit où la
«mer, enfermée par des écueils étroits, forme un
« lac,. Cyane , qui lui donne son nom , y demeurait.
« Elle était la plus belle des nymphes de la Siciie.
« S’élevant du fond de ce gouffre jusqu’au-dessous du
«sein, elle reconnut le dieu. Yous n’irez pas plus
« loin , lui dit-elle ; vous ne pouvez être le gendre de
« Cérès malgré cette déesse. Il fallait lui demander
« sa fille, et non l’enlever. S’il m’est permis de com-
« parer lès petites choses aux grandes, Anapis eut
« aussi de l’amour pour moi ; je l’épousai, vaincue
« par ses prières, et non point épouvantée comme cette
« jeune déesse. Elle dit, et tendant ses bras de diffé-
« rens côtés, elle s’oppose à sou passage.
« Le fils de Saturne, qui ne peut retenir sa colère,
« pousse ses chevaux terribles , et lance d’un bras vi-
« goureux son sceptre au fond du lac : la terre, qu’il
« frappe, lui ouvre un chemin aux enfers , et reçoit son
« char rapide par cette ouverture. »(Métam. d'Ovide.)
Ce tableau, dont les figures ont environ deux pieds
et demi de proportion, présente un peu de désordre
dans le groupe principal. Il n’offre ni un dessin correct
et élégant, ni une louche fine et légère. Nous avons
donné précédemment une notice sur Charles de la
Fosse , en publiant l’esquisse d’un de ses tableaux.
( Voyez tome YIII, page 57 ).
« chevaux en les appelant chacun par leur nom ; il les
« pousse à travers les rochers et les précipices, et leur
« lâche le mors, teint d’une rouille noire. Il traverse les
«lacs profonds, les étangs de Palice dont les eaux
« bouillantes dans la terre, qui leur ouvre son sein,
«rendent une odeur de soufre; et la ville que bâ-
« tirent, entre deux ports d’inégale grandeur, les en-
« fans de Bacchias , lorsqu’ils sortirent de Corynthe.
« Entre Aréthuse et Cyane, est un endroit où la
«mer, enfermée par des écueils étroits, forme un
« lac,. Cyane , qui lui donne son nom , y demeurait.
« Elle était la plus belle des nymphes de la Siciie.
« S’élevant du fond de ce gouffre jusqu’au-dessous du
«sein, elle reconnut le dieu. Yous n’irez pas plus
« loin , lui dit-elle ; vous ne pouvez être le gendre de
« Cérès malgré cette déesse. Il fallait lui demander
« sa fille, et non l’enlever. S’il m’est permis de com-
« parer lès petites choses aux grandes, Anapis eut
« aussi de l’amour pour moi ; je l’épousai, vaincue
« par ses prières, et non point épouvantée comme cette
« jeune déesse. Elle dit, et tendant ses bras de diffé-
« rens côtés, elle s’oppose à sou passage.
« Le fils de Saturne, qui ne peut retenir sa colère,
« pousse ses chevaux terribles , et lance d’un bras vi-
« goureux son sceptre au fond du lac : la terre, qu’il
« frappe, lui ouvre un chemin aux enfers , et reçoit son
« char rapide par cette ouverture. »(Métam. d'Ovide.)
Ce tableau, dont les figures ont environ deux pieds
et demi de proportion, présente un peu de désordre
dans le groupe principal. Il n’offre ni un dessin correct
et élégant, ni une louche fine et légère. Nous avons
donné précédemment une notice sur Charles de la
Fosse , en publiant l’esquisse d’un de ses tableaux.
( Voyez tome YIII, page 57 ).