DOI Heft:
Planche première – Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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( 79 )
Planche quarantième.— Prévoyance d‘Alexandre Sévère,
Tableau de la Galerie du Musée ; par Noël Coypel.
Rome se trouvant réduite à une extrême disette de
vivres, Alexandre Sévère fait distribuer aux habitans,
des grains tirés des magasins qu’il avait formés.
Nous avons publié dans ce volume, page 17, un
tableau du même artiste : il fait pendant à celui-ci, et
représente Ptolomée donnant la liberté aux Juifs. Il
règne entre les deux sujets une conformité remarquable
dans l’ordonnance, dans le style de la composition et
du dessin, et dans le goût de l’exécution.
En rendant compte du tableau de Ptolomée, par
Noël Coypel, nous avons donné une notice sur ce
peintre, issu d’une famille féconde en artistes : Noël
est le plus ancien de tous ceux de ce nom, parmi les-
quels on distingue Antoine, et Noël-Nicolas, ses deux fils.
Antoine Coypel naquit à Paris en 1601. Lorsque sou
père fut nommé directeur de l’académie de peinture à
Rome, il l’accompagna, et s’attacha particulièrement
aux ouvrages de Michel-Ange et d’Annibal Carache :
il ne négligea pas l’étude de l’antique. Après trois ans
de séjour à Rome, il alla en Lombardie pum admi-
rer les chefs-d’œuvre du Corrège, du Titien et de
Paul Yéronèse.
De retour en France, Antoine Coypel fit Voir qu’il
n’avait pas fait en vain le voyage d’Italie ; et quoiqu’il
n’eût encore que dix-huit ans, il peignit avec succès
deux tableaux pour l’ancienne paroisse de Versailles.
L’année suivante, il obtint la faveur de peindre le
tableau du Mai pour l’église Notre-Dame de Paris, et
peu après il fit un grand nombre d’ouvrages pour les
religieuses de l’Assomption , pour le couvent des
Chartreux, et à un pavillon des jardins de Choisy.
Nommé premier peintre de Monsieur, frère unique
de Louis XIV, il fut reçu à l’académie en 1681 y il
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Planche quarantième.— Prévoyance d‘Alexandre Sévère,
Tableau de la Galerie du Musée ; par Noël Coypel.
Rome se trouvant réduite à une extrême disette de
vivres, Alexandre Sévère fait distribuer aux habitans,
des grains tirés des magasins qu’il avait formés.
Nous avons publié dans ce volume, page 17, un
tableau du même artiste : il fait pendant à celui-ci, et
représente Ptolomée donnant la liberté aux Juifs. Il
règne entre les deux sujets une conformité remarquable
dans l’ordonnance, dans le style de la composition et
du dessin, et dans le goût de l’exécution.
En rendant compte du tableau de Ptolomée, par
Noël Coypel, nous avons donné une notice sur ce
peintre, issu d’une famille féconde en artistes : Noël
est le plus ancien de tous ceux de ce nom, parmi les-
quels on distingue Antoine, et Noël-Nicolas, ses deux fils.
Antoine Coypel naquit à Paris en 1601. Lorsque sou
père fut nommé directeur de l’académie de peinture à
Rome, il l’accompagna, et s’attacha particulièrement
aux ouvrages de Michel-Ange et d’Annibal Carache :
il ne négligea pas l’étude de l’antique. Après trois ans
de séjour à Rome, il alla en Lombardie pum admi-
rer les chefs-d’œuvre du Corrège, du Titien et de
Paul Yéronèse.
De retour en France, Antoine Coypel fit Voir qu’il
n’avait pas fait en vain le voyage d’Italie ; et quoiqu’il
n’eût encore que dix-huit ans, il peignit avec succès
deux tableaux pour l’ancienne paroisse de Versailles.
L’année suivante, il obtint la faveur de peindre le
tableau du Mai pour l’église Notre-Dame de Paris, et
peu après il fit un grand nombre d’ouvrages pour les
religieuses de l’Assomption , pour le couvent des
Chartreux, et à un pavillon des jardins de Choisy.
Nommé premier peintre de Monsieur, frère unique
de Louis XIV, il fut reçu à l’académie en 1681 y il
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