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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 17.1809 [Cicognara, 3401-17]

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Planche première – Planche cent-huitième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24997#0026
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( î7 )

Planche troisième. —Sainte Cécile chantant les louantes
du Seigneur ; Tableau de la Galerie du Musée , par
Pierre Mignard.

Les figures de ce tableau sont de proportion demi-
nature. On y trouve une composition agréable, un
dessin correct , une expression douce , un pinceau
suave, mais peu de nerf et de l’égalité dans les lumières.
Il en existe un grand nombre de copies. L’original
doit sans doute cet avantage à la grâce du sujet plutôt
qu’à la réputation qu’il a pu faire à l’artiste.

Le nom de More, et non de Mignard, était originaire-
ment celui delà famille du peintre. Pierre More, son
aïeul , qui servait avec six de ses frères, tous officiers
bienfaits, dans l’armée de Henri IV, s’étant présenté
avec eux devant ce prince : Ce ne sont pas là , dit-il, des
Mores , ce sont des Mignards. Le nom , depuis ce temps-
là , en resta dans la famille.

Mignard avait le talent d’imiter la manière de dif-
férées maîtres, et de composer des pastiches (i) où les
plus habiles connaisseurs étaient trompés. Le Brun lui-
même , que Mignard n’aimait pas , fut complètement

(i) On nomme pastiches ( de l’italien pastici ) certains ta-
bleaux qu’on ne peut appeler ni originaux ni copies , mais qui
sont fait dans le goût et la manière d’autres peintres. Plusieurs
ont possédé ce talent et abusé des amateurs, et même des gens
de l’art. Cependant , lorsqu'on les compare avec un original ,
pour le dessin , les caractères la touche ou la couleur, il est bien
difficile qu’il ne s’y trouve quelque trait qui découvre la super-
cherie.
 
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