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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 17.1809 [Cicognara, 3401-17]

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Planche première – Planche cent-huitième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24997#0082
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( 55 )

Planche vingt-septième. — Etéocle et Polynicej Dessin
de M. Moitié.

Etéocle, fils aîné d’Œdipe, après la mort de son père,
était convenu avec son frère Polynice , de régner alter-
nativement à Thèbes, durant une année. Etéocle monta
le premier sur le trône , mais l’année révolue, il refusa
de le céder à son frère. La guerre s’etant allumée entre
eux , ils résolurent, pour la faire cesser , de se battre
en duel en presence des deux armées, et s’entretuèrent
l’un l’autre. Ce trait, des temps héroïques, a fourni
à Racine le sujet de sa tragédie de la Thébaide ou des
Frères ennemis.

Jocaste , mère des deux princes , ne pouvant les ac-
corder ni changer leur cruelle résolution, s’éloigne
d’eux en leur adressant res dernières paroles :

Allez donc, j’y consens , allez perdre la vie ;

A ce cruel combat tous deux je tous convie.

Puisque tous mes efforts ne sauraient vous changer.

Que tardez-vous? allez vous perdre et me venger.

Surpassez, s’il se peut, les crimes de vos pères;

Montrez, en vous tuant, comme vous êtes frères:

Le plus grand des forfaits vous a donne le jour;

Il faut qu’un crime égal vous l’arrache à son tour.

Je ne condamne plus la fureur qui vous presse ;

Je n’ai plus pour mon sang ni pitié' ni tendresse;

Votre exemple m’aj prend à ne plus vous chérir;

Et moi , cruels, je vais vous apprendre à mourir.

( Acte IVe , scène III. )

M. Moitte, l’un de nos statuaires les plus distingués ,
a composé cinq dessins pour les cinq actes de cette
tragédie ( Edition de Pierre Didot aîné. ) Il a prouvé
que l’habitude des grands travaux de sculpture n’exclut
pas la légèreté de la touche dans certains ouvrages qui
semblent être spécialement du ressort des peintres. On
se rapelle que les dessins de Bouchardon h’étaient pas
moins recherchés que les productions de son ciseau.
 
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