Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 17.1809 [Cicognara, 3401-17]

DOI Heft:
Planche première – Planche cent-huitième [inkl. Tafelbeschreibung]
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24997#0083
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
( H )

Planche vingt-huitième. — Parus et Ephestion; Dessin
de M. Gérard.

L’artiste a tiré son sujet d’une des plus fortes scènes
de la tragédie d’Alexandre. Porus, roi des Indes , ré-
pond fièrement à Ephestion , qui l’exhorte à accepter
la paix que lui offre Alexandre , au lieu de hasarder
un combat qui ne peut qu’augmenter la gloire du con-
quérant , et s’exprime ainsi :

1* O R TJ S.

Que vient chercher ici le roi qui vous envoie?

Quel est ce grand secours que son bras nous octroie?

De quel front: ose-t-il prendre sous son appui
Des peuples qui n’ont point d’autre ennemi que lui?

Avant que sa fureur ravageât tout le monde ,

L’Inde se reposait dans une paix profonde:

Et si quelques voisins en troublaient les douceurs,

II trouvait dans son sein d’assez bons défenseurs.

Pourquoi nous attaquer? par quelle barbarie,

A-t-on de votre maître excité la furie?

Vit -on jamais chez lui nos peuples en courroux
Désoler un pays inconnu parmi nous.

Faut-il que tant d’états, de déserts, de rivières,

Soient entre nous et lui d’impuissantes barrières?

Et ne saurait-on vivre au bout de l’univers,

Sans connaître son nom et le poids de ses fers ?.......

É V H JE S T I O N.

.... Puisque votre orgueil ose lui disputer
La gloire du pardon qu’il vous fait présenter,

Vos yeux , dès aujourd’hui , témoins de sa victoire,

Verront de quelle ardeur il combat pour la gloire.

Bientôt le fer en main vous le verrez marcher.

1J o R tj s

Allez donc j je l’attends, ou je vais le chercher.

( Acte II, scène II. )

La figure de Porus est bien posée et d’un grand
caractère. Celle d’Ephestion paraît un peu grêle, et
offre de la roideur. Le costume, pour ne pas dire la
nudité, de ce guerrier, qui n’a d’autre vêtement qu’un
manteau léger , appartient plutôt aux temps héroïques
qu’à l’histoire, et cette figure serait mieux placée dans
une médaille que dans un tableau.
 
Annotationen