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Planche quarante-quatrième. — Scène de la Thébaïdâ-
ou des Frères ennemis ; Dessin de M. Moitte.
On vient d’annoncer à Jocaste que ses deux fiis
Etéocle et Polynice, implacables dans leur haine et
dans leurs fureurs, ont marché l’un contre l’autre à
la tête de leurs armées, et en sont venus aux mains :
tel est le sujet de la deuxième scène de la tragédie
des Frères ennemis, et de la planche qui fait la ma-
tière de cet article.
r JOCASTE.
Ma fille , avez-vous su l’excès de nos misères ?
ANTIGONE.
Oui, madame ; on m’a dit la fureur de mes frères.
JOCASTE.
Allons, chère Antigone , et courons de ce pas
Arrêter , s’il se peut , leurs parricides bras.
Allons leur faire voir ce qu’ils ont de plus tendre ;
Voyons si contre nous ils pourront se défendre ,
Ou s’ils oseront bien , dans leur noire fureur ,
Répandre notre sang pour attaquer le leur.
Quelles traces de sang je vois sur vos habits ?
Est-ce le sang d’un frère , ou n’cst-ce point du vôtre ?
ÏTÉOCIE.
Non, madame , ce n’est ni de l’un ni de l’autre.
Dans son camp jusqu’ici Polynice arrêté, 1
Pour combattre, à mes yeux ne s’est point pre'senté.
D’Argiens seulement une troupe hardie
M’a voulu de nos murs disputer la sortie ;
J’ai fait mordre la poudre à ces audacieux;
Et leur sang est celui qui paraît à vos yeux.
JOCASTE.
Mais que prétendiez-vous? etc.
( Acte Ie1', scène 2 et 0. )
ANTIGONE.
Madame, c’en est fait, voici le roi lui-même.
JOCASTE.
Olympe , soutiens-moi, ma douleur est extrême.
ETÉOCLE.
Madame , qu’avez-vous ? et quel trouble. ....
JOCASTE.
Ah ! mon fils,
Planche quarante-quatrième. — Scène de la Thébaïdâ-
ou des Frères ennemis ; Dessin de M. Moitte.
On vient d’annoncer à Jocaste que ses deux fiis
Etéocle et Polynice, implacables dans leur haine et
dans leurs fureurs, ont marché l’un contre l’autre à
la tête de leurs armées, et en sont venus aux mains :
tel est le sujet de la deuxième scène de la tragédie
des Frères ennemis, et de la planche qui fait la ma-
tière de cet article.
r JOCASTE.
Ma fille , avez-vous su l’excès de nos misères ?
ANTIGONE.
Oui, madame ; on m’a dit la fureur de mes frères.
JOCASTE.
Allons, chère Antigone , et courons de ce pas
Arrêter , s’il se peut , leurs parricides bras.
Allons leur faire voir ce qu’ils ont de plus tendre ;
Voyons si contre nous ils pourront se défendre ,
Ou s’ils oseront bien , dans leur noire fureur ,
Répandre notre sang pour attaquer le leur.
Quelles traces de sang je vois sur vos habits ?
Est-ce le sang d’un frère , ou n’cst-ce point du vôtre ?
ÏTÉOCIE.
Non, madame , ce n’est ni de l’un ni de l’autre.
Dans son camp jusqu’ici Polynice arrêté, 1
Pour combattre, à mes yeux ne s’est point pre'senté.
D’Argiens seulement une troupe hardie
M’a voulu de nos murs disputer la sortie ;
J’ai fait mordre la poudre à ces audacieux;
Et leur sang est celui qui paraît à vos yeux.
JOCASTE.
Mais que prétendiez-vous? etc.
( Acte Ie1', scène 2 et 0. )
ANTIGONE.
Madame, c’en est fait, voici le roi lui-même.
JOCASTE.
Olympe , soutiens-moi, ma douleur est extrême.
ETÉOCLE.
Madame , qu’avez-vous ? et quel trouble. ....
JOCASTE.
Ah ! mon fils,