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Planche première – Planche cent-huitième [inkl. Tafelbeschreibung]
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( 75 )
Planches quarante-neuvième , cinquantième, cinquante-
unième et cinquante-deuxième. — Les Noces de Caria-
Tableau de la Galerie du Musée, par Paul Véronèse.
« Le nombre de ceux qui écoutaient le Sauveur
augmentant, sa réputation commença à croître , quoi5"
qu’il n’eût encore fait aucun miracle. Mais une ren-
contre particulière donna lieu à celui-ci. Des noces
s’étant faites en Cana , ville de Gallilée , où était la
Sainte-Vierge , Jésus y fut appelé avec ses disciples.
Mais le vin ayant manqué, ce besoin montra quelle
était la tendresse de la Sainte-Vierge ; car étant per-
suadée de la toute-puissance de son fils, aussi bien que
de sa charité , elle crut qu’il suffirait de l’avertir de
la nécessité où ces personnes se trouvaient, pour lui
donner lieu de la soulager. Elle ne fut pas trompée
dans son espérance; et quoique Jésus-Christ semblât
lui répondre d’une manière assez dure en apparence ,
il ne laissa pas de faire ce qu’elle desirait. Il commanda
qu’on remplît d’eau six grands vases qui étaient là,
et ayant invisiblement changé l’eau en vin,il ordonna
qu’on en puisât, et qu’on en portât au maître-d’hôtel.
Cet homme , surpris de I excellence de ce vin miracu-
leux , appelle le nouveau marié , et lui dit qu’il avait
fait le contraire de ce que font ordinairement tous les
hommes , qui servent d’abord le vin le plus délicieux ,
et ensuite le mauvais. Ce fut ainsi, comme marque
l’Evangile , que Jésus-Christ manifesta sa gloire , et
que ses disciples commencèrent à croire en lui. »
Paul Véronèse , qui se plaisait à représenter des
scènes nombreuses, et plus susceptibles de recevoir
une grande variété d’objets accessoires que dignes d’é-
mouvoir le spectateur par le pathétique du sujet, n’en
pouvait choisir un plus convenable à son génie parti-
Planches quarante-neuvième , cinquantième, cinquante-
unième et cinquante-deuxième. — Les Noces de Caria-
Tableau de la Galerie du Musée, par Paul Véronèse.
« Le nombre de ceux qui écoutaient le Sauveur
augmentant, sa réputation commença à croître , quoi5"
qu’il n’eût encore fait aucun miracle. Mais une ren-
contre particulière donna lieu à celui-ci. Des noces
s’étant faites en Cana , ville de Gallilée , où était la
Sainte-Vierge , Jésus y fut appelé avec ses disciples.
Mais le vin ayant manqué, ce besoin montra quelle
était la tendresse de la Sainte-Vierge ; car étant per-
suadée de la toute-puissance de son fils, aussi bien que
de sa charité , elle crut qu’il suffirait de l’avertir de
la nécessité où ces personnes se trouvaient, pour lui
donner lieu de la soulager. Elle ne fut pas trompée
dans son espérance; et quoique Jésus-Christ semblât
lui répondre d’une manière assez dure en apparence ,
il ne laissa pas de faire ce qu’elle desirait. Il commanda
qu’on remplît d’eau six grands vases qui étaient là,
et ayant invisiblement changé l’eau en vin,il ordonna
qu’on en puisât, et qu’on en portât au maître-d’hôtel.
Cet homme , surpris de I excellence de ce vin miracu-
leux , appelle le nouveau marié , et lui dit qu’il avait
fait le contraire de ce que font ordinairement tous les
hommes , qui servent d’abord le vin le plus délicieux ,
et ensuite le mauvais. Ce fut ainsi, comme marque
l’Evangile , que Jésus-Christ manifesta sa gloire , et
que ses disciples commencèrent à croire en lui. »
Paul Véronèse , qui se plaisait à représenter des
scènes nombreuses, et plus susceptibles de recevoir
une grande variété d’objets accessoires que dignes d’é-
mouvoir le spectateur par le pathétique du sujet, n’en
pouvait choisir un plus convenable à son génie parti-