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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 17.1809 [Cicognara, 3401-17]

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Planche première – Planche cent-huitième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24997#0140
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( H )

Planche cinquante-huitième. ■— Silène , éclogue VI de
Virgile ; Dessin de M. Gérard.

Ivre encor du nectar qu’il avait bu la veille ,

Le vieux Silène , un jour , sous un antre étendu ,

Dormait; à ses côtés on voyait suspendu
Un vase aus; larges flancs, dont l’anse était usée ,

Et de son front tombait sa couronne brisée.

Mnasyîus l’aperçoit. Viens , dit-il à Clrromis,

Il nous dira les vers qu’il nous a tant promis.

Faisons-lui des liens de sa propre couronne.

Eglé survient, Eglé , belle autant que friponne ,

Et déjà de ses doigts que la mure a noircis ,

Elle a peint du captif le front et les sourcils.

Il l’a vue , il sourit. Bergers , brisez ma chaîne ,

Dit-il ; c’est bien assez d’avoir surpris Silène.

Je vais chanter des vers ; les vers seront pour vous.

To’, je te garde, Eglé , quelque entretien plus doux.

On peut remarquer avec qu’elle exactitude M.
Gérard a su reproduire le tableau tracé par Virgile.
Il n’a eu besoin que de le copier pour esquisser une
composition charmante. L’attitude des personnages,
les attributs qui les caractérisent, l’expression diffé-
rente de leurs traits ; Virgile avait tout indiqué : les
vers mettaient la scène sous les yeux. C’est un des
signes auxquels on reconnaît les grands écrivains. Les
poètes médiocres ne soutiennent pas cette épreuve.

Nous avons cru faire plaisir à nos lecteurs , en citant
ce fragment de la traduction des églogues de Virgile,
par M. Firmin Didot. Elle unit souvent l’élégance àla
fidélité, et présente des vers bien tournés et très-
harmonieux.
 
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