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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 17.1809 [Cicognara, 3401-17]

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Planche première – Planche cent-huitième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24997#0159
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Planche soixante-septième.-—Clytejnnestre implorant l'&
secours d'Achille ; Dessin de M. Gérard.

Areas vient avertir Chytemnestre qu’Agamemnon
qttend Iphigénie à l’autel j il la détourné en même
temps du dessein où elle est de conduire sa fille à une
cérémonie qui doit lui être si fatale. Achille est pré-
sent. Il interroge Areas. Cîytemnestre le presse de s’ex-
pliquer. Areas leur déclare enfin qu’Agamemnon n’at-
tend sa fille que pour la sacrifier.

Par la voix de Çalchas ( dit-il) l’oracle la demande j
De toute autre victime il refuse l’offrande,

Et les dieux , jusque-là protecteurs de Pâris ,

Ne nous promettent Troye et les vents qu’à ce prix.

CLYTEMNESTRE.

Les dieux ordonneraient un meurtre abominable!

IPHIGÉNIE.

Ciel ! pour tant de rigueur de quoi suis-je coupable ?

CLYTEMNESTRE.

.Te ne m’étonne plus de cet ordre cruel
Qui m’avait interdit l’approche de l’autel.

IPHIGÉNIE, fi Achille.

Et voilà donc l’hymen où j’étais destinée !

A R G A S.

Le roi , pour vous tromper , feignait cet hyme'ne'e.

Tout le camp même encore est trompé comme vous.

CLYTEMNESTRE, fi Achille.

Seigneur , c’est donc à moi d’embrasser vos genoux.

Achille, la relevant.

Ah ! madame.

CLYTEMNESTRE.

Oubliez une gloire importune ;

Ce triste abaissement convient à ma fortune.

Heureuse si mes pleurs peuvent vous attendrir S
Une mère à vos pieds peut tomber sans rougir.

C’est votre épouse , hélas ! qui vous est enlevée ;

Dans cet heureux espoir je l’avais élevée.

C’est vous que nous cherchions sur ce funeste bord ;

Et votre nom, seigneur , la conduit à la mort.

Ira-t-elle des dieux implorer la justice ?

Embrasser leurs autels parés pour son supplice ?

Elle n’a que vous seul ; vous êtes en ces lieux,

Son père , son époux, son asyle et ses dieux.

Iphigénie, acte III, scène V.
 
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