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Planche soixante-douzième. — Areas annonçant à Mi-
thridate l’arrivée des Romains ; Dessin de M. Peyron.
Mithridate a forcé Monime de lui avouer son amour
pour Xipharès. Il veut venger son injure dans le sang
de son fils^ mais il balance à le sacrifier, en songeant
que ce fils , redouté des Romains , peut l’aider à porter
dans leurs rangs la vengeance et la mort. Il veut faire
périr Monime ; mais la violence de son amour s’op-
pose à sa fureur, et l’empêche d’exécuter ce funeste
dessein. Il demeure en proie à la plus cruelle incerti-
tude , et partagé entre la colère , la vengeance , la ja-
lousie et l’amour. Dans ce moment, Arbate vient lui
annoncer la révolte de ses soldats , à qui Pharnace a ré-
vélé les desseins de son père , et qui , effrayés du seul
nom de Rome, refusent de s’embarquer avec leur roi
pour venger sur les Pcomains leur commune injure.
MITHRIDATE.
Ali ! le traître ! Courez , qu’on appelle son frère.
Qu’il me suive, qu’il vienne au secours de son père»
ARBATE.
J’ignore son dessein; mais un soudain transport
L’a déjà fait descendre et courir vers le port ;
Et l’on dit que, suivi d’un gros d’amis fidèles,
On l’a vu se mêler au milieu des rebelles.
C’est tout ce que j’en sais.
MITHRIDATE.
Ah ! qu’est-ce que j’entends ?
Perfides ! ma vengeance a tardé trop long-temps.
Mais je ne vous crains point. Malgré leur insolence ,
Les mutins u’oseraient soutenir ma présence.
Je ne veux que les voir ; je ne veux qu’à leurs yeux
Immoler de ma main.deux fils audacieux.
A R C A S.
Seigneur, tout est perdu. Les rebelles , Pharnace,
Les Romains, sont en foule autour de cette place.
MITHRIDATE.
Les Romains !
A R C A S.
De Romains le rivage est charge',
Et bientôt dans ces murs vous êtes assiégé.
M I T H RI DATE.
Ciel ! courons. Ecoutez. Du malheur qui me presse ,
yu ne jouira,s pas , infidèle princesse.
Mithridate, acte IV, scènes VI et VII.
Planche soixante-douzième. — Areas annonçant à Mi-
thridate l’arrivée des Romains ; Dessin de M. Peyron.
Mithridate a forcé Monime de lui avouer son amour
pour Xipharès. Il veut venger son injure dans le sang
de son fils^ mais il balance à le sacrifier, en songeant
que ce fils , redouté des Romains , peut l’aider à porter
dans leurs rangs la vengeance et la mort. Il veut faire
périr Monime ; mais la violence de son amour s’op-
pose à sa fureur, et l’empêche d’exécuter ce funeste
dessein. Il demeure en proie à la plus cruelle incerti-
tude , et partagé entre la colère , la vengeance , la ja-
lousie et l’amour. Dans ce moment, Arbate vient lui
annoncer la révolte de ses soldats , à qui Pharnace a ré-
vélé les desseins de son père , et qui , effrayés du seul
nom de Rome, refusent de s’embarquer avec leur roi
pour venger sur les Pcomains leur commune injure.
MITHRIDATE.
Ali ! le traître ! Courez , qu’on appelle son frère.
Qu’il me suive, qu’il vienne au secours de son père»
ARBATE.
J’ignore son dessein; mais un soudain transport
L’a déjà fait descendre et courir vers le port ;
Et l’on dit que, suivi d’un gros d’amis fidèles,
On l’a vu se mêler au milieu des rebelles.
C’est tout ce que j’en sais.
MITHRIDATE.
Ah ! qu’est-ce que j’entends ?
Perfides ! ma vengeance a tardé trop long-temps.
Mais je ne vous crains point. Malgré leur insolence ,
Les mutins u’oseraient soutenir ma présence.
Je ne veux que les voir ; je ne veux qu’à leurs yeux
Immoler de ma main.deux fils audacieux.
A R C A S.
Seigneur, tout est perdu. Les rebelles , Pharnace,
Les Romains, sont en foule autour de cette place.
MITHRIDATE.
Les Romains !
A R C A S.
De Romains le rivage est charge',
Et bientôt dans ces murs vous êtes assiégé.
M I T H RI DATE.
Ciel ! courons. Ecoutez. Du malheur qui me presse ,
yu ne jouira,s pas , infidèle princesse.
Mithridate, acte IV, scènes VI et VII.