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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 17.1809 [Cicognara, 3401-17]

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Planche première – Planche cent-huitième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24997#0208
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( 118 )

Planche quatre-vingt-douzième. —• Titus attendant
Bérénice; Dessin de M. Sérangéli.

Titus a résolu de renvoyer Bérénice; mais il veut la
revoir et lui faire ses adieux. Il recommande qu’on le
laisse seul, et il attend la reine, qu’il a fait avertir

Hé bien! Titus, que viens-tu faire ?

Bérénice t’attend. Où viens-tu, téméraire?

Tes adieux sont-ils prêts ? T’es-tu bien consulté?

Ton cœur te promet-il assez de cruauté?

Car enfin au combat qui pour toi se prépare ,

C’est peu d’être constant, il faut être barbare.

Soutiendrai-je ses jeux, dont la douce langueur
Sait si bien découvrir les chemins de mon cœur ?

Quand je verrai ces yeux, armés de tous leurs charmes,

Attachés sur les miens, m’accabler de leurs larmes,

Me souviendrai-je alors de mon triste devoir ?

Pourrai-je dire enfin , Je ne veux plus vous voir?

Je viens percer un cœur que j’adore, qui m’aime.

Et pourquoi le percer ? Qui l’ordonne? Moi-même.

Car enfin, Rome a-t-elle expliqué ses souhaits?
L’entendons-nous crier autour de ce palais ?

Vois-je l’état penchant au bord du précipice?

Ne le puis-je sauver que par ce sacrifice?

Tout se tait ; et moi seul, trop prompt à me troubler,

J’avance des malheurs que je puis reculer.

Et qui sait si, sensible aux vertus de la reine ,

Rome ne voudra point l’avouer pour Romaine?

Rome peut par son choix justifier le mien.

Non , non, encore un coup, ne précipitons rien.

Que Rome avec ses lois mette dans la balance
Tant de pleurs, tant d’amour, tant de persévérance;

Rome sera pour nous. Titus ouvre les yeux.

Quel air respires-tu? N’es-tu pas dans ces lieux
Où la haine des rois avec le lait sucée,

Par crainte ou par amour ne peut être effacée?

Rome jugea ta reine en condamnant ses rois.

Bérénice . acte IV, scène IV«
 
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