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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 17.1809 [Cicognara, 3401-17]

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Planche première – Planche cent-huitième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24997#0220
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( 124 )

Planche quatre-vingt - dix-huitième. — Tityre et.
Melibêe; Dessin de M. Gérard..

M E L I B É E.

Etendu mollement sous l’abri de ce hêtre ,

Ta flûte , hébreux Tityre , essaifr-un air champêtre.

Nous , hélas ! nous fuyons ces bords délicieux ,

Ces champs , ce doux pays', qu’habitaient nos aïeux !’

Le seul Tityre , en paix , couché sous des ombrages ,

De son Amaryllis entretient les bocages».

TITYRE.

G Mélibée , un dieu m’a fait ce doux repos ,■

O ui , c’est un dieu pour moi : je veux dans mes troupeaux.
Choisir pour ses autels de fréquens sacrifices.

Si dans ces lieux en paix s’égarent nies génisses,

Si ma flûte à loisir résonne sous mes doigts ;

C’est à ce dieu puissant , berger , que je le dois.

MÉLIBÉE.

Ton sort fait ma surprise et non pas mon envie ;

Et cependant Ja paix à nos champs est ravie !

Moi , je pars ; mon troupeau suit à regret ma voix y
Je.traîne en gémissant la chèvre que tu vois :

V ers ce s pins dont le front s’élève dans la nue,

La malheureuse , hélas ! sur une roche nue
A'laisse deux petits, l’espoir de mon troupeau.

J’aurais dû le prévoir ! un sinistre corbeau
Souvent nous effrayait du creux d’un orme antique j
Et la foudre frappa le chêne prophétique.

Mais ce dieu , quel est-il ?

T I T Y R E.

Dans ma simplicité,

J’ai cru Rome pareille à cette humble cité
Qui reçoit les agneaux , tribut de ce village.

Je comparais , croyant m’en former une image ,

Aux jeuues chiens leur père , aux chèvres leurs enfaus
Et, des petits objets je m’élevais aux grands ;

Mais comme un vieux cyprès domine sur l’arbuste ,

Rome , entre les cites lève sa tête auguste.

Eglogus première , traduction de M. Firmin Dinoiu
 
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