( i3i )
Planche cent-cinquième. ■— Douleur d’Axiane) Dessin
de M. Gérard.
Cléophile aime Alexandre, et se flatte devant Àxiane
de le voir , vainqueur de Porus , apporter à ses pieds
l’hommage de sa victoire. Axiane , amante de Porus ,
ne croit pas encore ce prince abattu par la fortune
d’Alexandre.
c ni OP HILE.
.... Mon frère vient ; et nous allons apprendre
Qui de nous deux , madame , aura pu se méprendre.
A X I A N E.
Ah ! je n en doute plus , et ce front satisfait
Dit assez à mes yeux que Porus est défait.
T A X ILE.
Madame , si Porus , avec moins de colère,
Eut suivi les conseils d’une ami fie sincère,
ï! m’aurait en effet épargné la douleur
De vous venir moi-même annoncer son malheur.
AXIANE.
Quoi ! Porus..
TAXI I. E.
C’en est fait, et sa valeur trompée ,
Des maux que-j’ai prévus se voit enveloppée.
Ce n’est pas ( car mon cœur", respectant sa vertu,
N’accable point encore un rival abattu ) ,
Ce n’est pas que son bras, disputant la victoire ,
N’ en ait aux ennemis ensanglanté la gloire }
Qu’elle-même , attachée à ses faits éclatans ,
Entre Alexandre et lui n’ait douté quelque temps.
Mais enfin , contre moi sa vaillance irritée,
Avec trop de chaleur s’était précipitée.
J’ai vu ses bataillons rompus et renversés ,
Vos soldats en désordre et les siens dispersés ,
Et lui-même à la fin , entraîné dans leur fuite ,
Malgré lui du vainqueur éviter la poursuite ,
Et de son vain courroux trop tard désabusé^
Soubaiter le secours qu’il avait refusé.
Alexandre , acte III ? scène I,
Planche cent-cinquième. ■— Douleur d’Axiane) Dessin
de M. Gérard.
Cléophile aime Alexandre, et se flatte devant Àxiane
de le voir , vainqueur de Porus , apporter à ses pieds
l’hommage de sa victoire. Axiane , amante de Porus ,
ne croit pas encore ce prince abattu par la fortune
d’Alexandre.
c ni OP HILE.
.... Mon frère vient ; et nous allons apprendre
Qui de nous deux , madame , aura pu se méprendre.
A X I A N E.
Ah ! je n en doute plus , et ce front satisfait
Dit assez à mes yeux que Porus est défait.
T A X ILE.
Madame , si Porus , avec moins de colère,
Eut suivi les conseils d’une ami fie sincère,
ï! m’aurait en effet épargné la douleur
De vous venir moi-même annoncer son malheur.
AXIANE.
Quoi ! Porus..
TAXI I. E.
C’en est fait, et sa valeur trompée ,
Des maux que-j’ai prévus se voit enveloppée.
Ce n’est pas ( car mon cœur", respectant sa vertu,
N’accable point encore un rival abattu ) ,
Ce n’est pas que son bras, disputant la victoire ,
N’ en ait aux ennemis ensanglanté la gloire }
Qu’elle-même , attachée à ses faits éclatans ,
Entre Alexandre et lui n’ait douté quelque temps.
Mais enfin , contre moi sa vaillance irritée,
Avec trop de chaleur s’était précipitée.
J’ai vu ses bataillons rompus et renversés ,
Vos soldats en désordre et les siens dispersés ,
Et lui-même à la fin , entraîné dans leur fuite ,
Malgré lui du vainqueur éviter la poursuite ,
Et de son vain courroux trop tard désabusé^
Soubaiter le secours qu’il avait refusé.
Alexandre , acte III ? scène I,