Planche 2.c — Les quatre Docteurs de l'Eglise; tableau
de Pier Francesco Sacchi di Pavia.
Sous un portique ouvert, soutenu par des pilastres
richement décorés, les quatre docteurs de l’église latine
sont assis autour d’une table de marbre blanc ; auprès
de chacun d’eux on remarque i’un des symboles donnes
aux évangélistes. L’aigle est à côté de S. Augustin, évêque
d’Hippone; le bœuf, près du pape S. Grégoire-le~Grand 5
Fange, près de S. Jérôme; le lion ailé, près de S. Am-
broise , occupé à tailler une plume : une discipline placée
devant l’archevêque de Milan paraît indiquer la sévé-
rité dont il usa envers l’empereur Théodose, qui avait
puni trop rigoureusement les habitans de Thessalonique.
Sur un cartel placé près du pied de la table, on lit :
Pétri Francisci Sacchi de Papia opus, 1516.
Pier Francesco Sacchi, de Pavie, vint s’établir à Gènes
dans un temps où la peinture était exercée par des ar-
tistes étrangers; du moins ceux du pays étaient en si
petit nombre, et leur méthode était si imparfaite, qu’au-
cun des peintres de cette époque n’a laissé d’ouvrages
dignes d’être cités. Nourri du style de l’école mila-
naise, Pier Francesco Sacchi fut considéré comme un
dessinateur tout-à-la-fois soigneux et expéditif, comme
un agréable paysagiste, et il eut la réputation d’être savant
en perspective. La manière de Sacchi a beaucoup de
rapport avec celle de Carlo deMantegna, autant qu’on
peut en juger d’après les ouvrages qu’on voit de lui à
Mantoue. 11 ne reste aujourd’hui aucune trace de ceux
qu’il exécuta à Gènes. Le tableau des quatre saints
4. Il ' Coll, 2
de Pier Francesco Sacchi di Pavia.
Sous un portique ouvert, soutenu par des pilastres
richement décorés, les quatre docteurs de l’église latine
sont assis autour d’une table de marbre blanc ; auprès
de chacun d’eux on remarque i’un des symboles donnes
aux évangélistes. L’aigle est à côté de S. Augustin, évêque
d’Hippone; le bœuf, près du pape S. Grégoire-le~Grand 5
Fange, près de S. Jérôme; le lion ailé, près de S. Am-
broise , occupé à tailler une plume : une discipline placée
devant l’archevêque de Milan paraît indiquer la sévé-
rité dont il usa envers l’empereur Théodose, qui avait
puni trop rigoureusement les habitans de Thessalonique.
Sur un cartel placé près du pied de la table, on lit :
Pétri Francisci Sacchi de Papia opus, 1516.
Pier Francesco Sacchi, de Pavie, vint s’établir à Gènes
dans un temps où la peinture était exercée par des ar-
tistes étrangers; du moins ceux du pays étaient en si
petit nombre, et leur méthode était si imparfaite, qu’au-
cun des peintres de cette époque n’a laissé d’ouvrages
dignes d’être cités. Nourri du style de l’école mila-
naise, Pier Francesco Sacchi fut considéré comme un
dessinateur tout-à-la-fois soigneux et expéditif, comme
un agréable paysagiste, et il eut la réputation d’être savant
en perspective. La manière de Sacchi a beaucoup de
rapport avec celle de Carlo deMantegna, autant qu’on
peut en juger d’après les ouvrages qu’on voit de lui à
Mantoue. 11 ne reste aujourd’hui aucune trace de ceux
qu’il exécuta à Gènes. Le tableau des quatre saints
4. Il ' Coll, 2