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Planche vingt-unième. —— Herminie devenue bergère ,
écrit le nom de Tancrède sur les arbres. Tableau par
M- Taillasson.
Le septième chant de la Jérusalem délivrée a sourni
à l’artiste le sujet de cette demi sigure , où l’on trouve
beaucoup de naturel et d’expression.
« Herminie, la fille des rois, résugiée dans une
« chaumière , a mis des vêtemens rustiques , un voile
<> grossier couvre ses cheveux , mais son regard ,. son
« maintien, tout dit qu’elle n’est point un habitante
« des bocages.
« Ces vils habits n’éclipsent point sou éclat , sa
« fierté, sa noblese ; la majesté brille encore sur son
« front, au milieu des plus humbles emplois : la hou-
« lette à la main , elle conduit les troupeaux et les
« ramène. Sa main exprime le suc de leurs mamelles ,
« et presse le laitage.
« Souvent, pendant que ses brebis , couchées à
« l’ombre, évitent l’ardeur du soleil, elle grave des-
» chiffres amoureux sur l’écorce des lauriers et des
« hêtres ; elle y retrace l’histoire et les malheurs de
« sa flamme : en relisant les traits que sa main à for-
«i més , un torrent de larmes inonde ses joues.
Ce tableau , et son pendant, dont la planche sui-
vante offre le trait, appartiennent au prince de Neu-
châtel. Ils n’ont pas été exposés au Salon.
Planche vingt-unième. —— Herminie devenue bergère ,
écrit le nom de Tancrède sur les arbres. Tableau par
M- Taillasson.
Le septième chant de la Jérusalem délivrée a sourni
à l’artiste le sujet de cette demi sigure , où l’on trouve
beaucoup de naturel et d’expression.
« Herminie, la fille des rois, résugiée dans une
« chaumière , a mis des vêtemens rustiques , un voile
<> grossier couvre ses cheveux , mais son regard ,. son
« maintien, tout dit qu’elle n’est point un habitante
« des bocages.
« Ces vils habits n’éclipsent point sou éclat , sa
« fierté, sa noblese ; la majesté brille encore sur son
« front, au milieu des plus humbles emplois : la hou-
« lette à la main , elle conduit les troupeaux et les
« ramène. Sa main exprime le suc de leurs mamelles ,
« et presse le laitage.
« Souvent, pendant que ses brebis , couchées à
« l’ombre, évitent l’ardeur du soleil, elle grave des-
» chiffres amoureux sur l’écorce des lauriers et des
« hêtres ; elle y retrace l’histoire et les malheurs de
« sa flamme : en relisant les traits que sa main à for-
«i més , un torrent de larmes inonde ses joues.
Ce tableau , et son pendant, dont la planche sui-
vante offre le trait, appartiennent au prince de Neu-
châtel. Ils n’ont pas été exposés au Salon.